Famille chrétienne en publie des extraits :
"Le projet spécifique de l’Enseignement catholique attaché à la formation intégrale de la personne humaine, réfère l’éducation affective, relationnelle et sexuelle à une vision chrétienne de l’anthropologie et l’inscrit dans une éducation plus large à la relation, qui concerne tout le parcours scolaire. […]
"Or l’éducation affective, relationnelle et sexuelle ne peut consister en l’apprentissage de comportements prescrits par l’opinion ou les modes. Il s’agit bien plutôt d’aider chacun à mieux se connaître, à discerner ce qu’il cherche pour son bonheur et à faire des choix sensés respectueux de lui-même et d’autrui. […]
"L’exercice de la sexualité ne peut pas être au service de la seule satisfaction de la libido, au risque d’instrumentaliser et de s’approprier l’autre. Il s’agit d’orienter le désir à l’amour authentique et au don de soi. La maîtrise de cette énergie vitale, des passions qui habitent chacun contribue grandement à l’exercice de la responsabilité puisque la sexualité engage non seulement l’intimité de la personne, mais aussi autrui. […]
"Parce qu’elle touche au plus intime, la sexualité engage. L’acte sexuel ne peut être vécu ni comme isolé, ni comme simplement ludique. C’est un acte chargé de sens qui doit être finalisé à un projet de vie. C’est pourquoi l’Église a toujours voulu que la sexualité soit inscrite dans un engagement institué, le mariage. […]
"L’anthropologie a toujours reconnu l’importance structurante de la différence sexuelle. Un courant récent, néanmoins, conteste ce modèle. La gender theory privilégie le "genre", considéré comme une pure construction sociale, et diversifié selon les orientations sexuelles, aux dépens du "sexe". Elle manifeste un déni de la différence corporelle et psychologique qui préexiste aux rôles culturels. Ce constructivisme s’applique ensuite à la culture et aux règles sociales pour les modifier : l’identité sexuelle imposée par la société doit / devrait s’effacer devant l’orientation librement choisie, et les choix individuels doivent / devraient être également respectés et soutenus socialement. Le but de la gender theory est donc de "libérer" l’individu de tout cadre normatif donné par la nature, la société, la tradition, la religion et de permettre à chacun de choisir librement son identité, son orientation sexuelle et sa forme de famille. La diffusion de publicités androgynes de plus en plus nombreuses, la popularité du personnage de Michaël Jackson sont les signes patents de la séduction de ce nouveau modèle proposé, auprès des jeunes générations. Traversés malgré eux par ces influences, de plus en plus de jeunes se posent la question de leur identité sexuelle et pensent qu’il est nécessaire d’expérimenter des pratiques sexuelles pour vérifier l’orientation de leur désir. Dans ce contexte, la parole des éducateurs est donc fortement requise, surtout vis-à-vis d’adolescents qui ont à découvrir leur condition d’être masculin ou d’être féminin. Affirmer l’importance structurante de la différence sexuelle ne peut conduire à porter de jugement sur les personnes homosexuelles. […]
"Tout être humain est un être relationnel et social. La prise de conscience de son identité sexuée va de pair avec la découverte de l’altérité sexuelle. Le sexe dit, étymologiquement, la séparation du masculin et du féminin, et par conséquent l’incomplétude de chaque personne. Pour être en relation, il faut s’accepter différent, puisque seule la reconnaissance de la différence permet la rencontre. […]
"La sexualité, pour être pleinement vécue, a vocation à s’inscrire dans une relation durable. L’aspiration à un amour réciproque et respectueux de l’autre prend tout son sens dans un réel engagement et non à l’occasion d’actes isolés. L’éducation affective, relationnelle et sexuelle n’a de sens que dans un apprentissage plus large à la vie relationnelle. C’est là le seul chemin qui permet d’intégrer la sexualité à un projet de vie. Le vocabulaire à cet égard n’est pas neutre. Parler de « rapports sexuels », de « rapports protégés » n’a pas le même sens que d’évoquer « la relation sexuelle » ou « la rencontre sexuelle ». […]
hs
Tiédeur psychologisante et “confiture spirituelle” à la première lecture de ce résumé consensuel et bien-pensant, en particulier sur les possibilités d’autres formes d'”engagement” que le mariage et le flou concernant l’homosexualité (confusion tendances et actes).Quant aux brochures de l’INPES destinées à la prévention du SIDA et à la propagande contraceptive , je conseille à chacun d’en prendre connaissance dans n’importe quel service public hospitalier de gynécologie afin d’en mesurer le caractère pornograhique …
Il reste à espérer que la véritable éducation à la “chasteté” (tant pis pour le mot qui fâche)sera envisagée avec réalisme comme exigence de charité en vérité par les responsables éducatifs catholiques
Gustave Minet
Ce charabia psy n’a rien de catholique. S’il s’agit de dire que l’homosexualité est à éviter, il suffit de dire que c’est un péché. Pas la peine de s’empêtrer dans une “altérité” qui peut être resservie pour fustiger le refus du métissage ou pourquoi pas, de la bestialité.
Weil Frédéric
Cet extrait est caractéristique de la théologie moderniste sur la sexualité. Il n’est nul part fait mention du but premier de la sexualité, à savoir la procréation. Aucune mention du mot “enfant” non plus.
Tout au plus est mentionné un “projet de vie”, terme équivoque qui dans ce contexte, signifie la vie en couple, et non le fait de donner la vie à un enfant.
Cette vision des choses est totalement contraire à la théologie catholique.
Le mariage a pour but premier la génération et l’éducation des enfants, et seulement secondairement pour le soutient mutuel des époux et le soulagement de la concupiscence.
[Il ne s’agit que d’extraits. Ne portez pas de jugements aussi péremptoires sur de seuls extraits. MJ]
PEB
Ce qui est intéressant dans ces extraits, c’est le vocabulaire employé. Chacun sait que les mots recouvrent une pétition de principe.
Éducation affective, relationnelle et sexuelle, relation durable: La sexualité est présidée par des relations interpersonnelles fortes
Désir à l’amour authentique et au don de soi, prise de conscience de son identité sexuée va de pair avec la découverte de l’altérité sexuelle: Le but de la vie n’est pas le plaisir pour soi mais le don à autrui. Ce don, dans son acception même de don, débouche sur l’institution d’un lien irrévocable. Suivez mon regard.
Importance structurante de la différence sexuelle: L’animal qui est en nous, nous différencie irréfragablement les uns des autres. C’est à l’intérieur de cette différentiation que doit s’exprimer notre liberté authentique. La “gender theory” est une forme d’orgueil luciférien.
“Le vocabulaire à cet égard n’est pas neutre.”
L. Cheron
F. Weil devrait se renseigner sur :
1. Le modernisme. Qu’est-ce que la sexualité vient y faire ? Pauvre Loisy. On lui a reproché bien des choses, mais pas d’avoir été un libertin.
2. Le pape Jean-Paul II (1978-2005). Le mariage pour “soulager la concupiscence”… post coïtum animal triste.