Alors que la béatification le 1er mai de Jean-Paul II est désormais officielle, les éditions Artège viennent fort opportunément d'éditer un petit ouvrage rassemblant des textes de ce Souverain Pontife sur des thèmes comme le péché, la Sainte Vierge, l'Eglise, etc. En voici un court extrait :
"L'enseignement et la diffusion de la doctrine sociale font partie de la mission d'évangélisation de l'Eglise. Et, s'agissant d'une doctrine destinée à guider la conduite de la personne, elle a pour conséquence l'«engagement pour la justice» de chacun suivant son rôle, sa vocation, sa condition.
L'accomplissement du ministère de l'évangélisation dans le domaine social, qui fait partie de la fonction prophétique de l'Eglise, comprend aussi la dénonciation des maux et des injustices. Mais il convient de souligner que l'annonce est toujours plus importante que la dénonciation, et celle-ci ne peut faire abstraction de celle-là qui lui donne son véritable fondement et la force de la motivation la plus haute. [Sollicitudi rei socialis, n°41]
Noe
DSE ou doctrine sociale de l’Eglise telle qu’elle était professée pendant des siècles jusqu’à l’époque des Lumières, où les grands principes moraux n’ont pas réussi à suivre l’évolution accélérée de la doctrine économique professée par les libéraux? L’Eglise a manqué une occasion historique de se faire entendre en rappelant le porquoi de grands principes économiques comme l’interdiction du prêt à intérêt ou du jeu juqu’à la Renaissance, qui comme par hasard avait vu se réaliser la première main mise des banquiers italiens sur l’économie européenne. Encore une fois la parole de l’Eglise apparaît comme bridée alors qu’elle est censée être indépendante du pouvoir laïque. Etant donné la situation de tutelle dans laquelle se trouve nos clercs, les experts ont peu de chance de rappeler que l’Eglise a toujours servi de défenseur du peuple contre les appétits voraces des intérêts économique en imposant certaines règles de comportement au nom de la charité et de la primauré morale du Christ sur les corps constitués. Encore faut-il pour cela qu’elle puisse dénoncer les loups comme l’avait fait Pie XII, au moment de la grande crise économique d’avant-guerre. Bizarrement nos clers se comportent comme si il n’était rien apssé ni dit à cette époque pourtant si semblable à la nôtre. Un tel oubli ne peut être que volontaire. Des mauvais esprits y verront une nouvelle preuve de complicité par le silence.