Sud-Ouest a consacré plusieurs articles au coût de l’entretien des églises dans les communes rurales. La France compte entre 40000 et 100000 édifices, dont 13000 sont classés monuments historiques. Selon l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), un nombre important d’entre eux risquent de tomber en déshérence dans les 30 ans. Même si les dépenses d’entretien des lieux de culte n’ont pas un caractère obligatoire pour les communes, le défaut d’entretien est susceptible d’engager la responsabilité de la collectivité. De ce fait, certains maires interdisent l’accès aux églises pour raisons de sécurité.
En Aquitaine et Poitou-Charentes, si les cas d’abandon sont nombreux, ceux de destruction sont très rares. Étonnamment, ce sont les diocèses qui, faute de moyens, prennent ce genre de décision douloureuse. Le plus souvent, la condition à la survie des églises consiste à leur donner une nouvelle affectation. Si les presbytères sont régulièrement vendus à des particuliers, certaines chapelles deviennent des salles d’exposition, de spectacle, des fêtes, office de tourisme.
En revanche, les belles histoires de villageois luttant pour le maintien de leur église ne manquent pas.
Michel Janva (merci à AM)