Dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois estime que le ministre de l'Éducation a commis trois fautes dans sa réponse à Éric de Labarre, secrétaire général de
l'enseignement catholique :
"Dans
sa réaction, le ministre a toutefois commis une étonnante première
«faute». Avoir lié, dans le même paragraphe de sa déclaration au
journal, sa mise en garde des «tentatives de suicide» qui seraient «cinq
fois plus fréquentes chez les jeunes qui se découvrent homosexuels que
chez les autres». Ce qui sous-entend, implicitement, que le milieu
catholique serait générateur d'homophobie et donc de drames personnels!
Il faut vraiment n'avoir jamais mis les pieds dans une école catholique
qui place le souci de la personne de l'élève en fronton du projet
éducatif, pour tomber dans une telle absurdité.Deuxième «faute»,
écrire que le «caractère propre», donc catholique, de ces établissements
«ne saurait permettre de déroger au strict respect des individus». Là
encore, les personnels éducatifs et enseignants de ces écoles peuvent
être «ulcérés». C'est mettre directement en cause la pièce maîtresse de
l'école catholique, clé de son succès objectif: le respect
individualisé, voire sacralisé de l'élève.Dernière «faute»,
laisser penser que les «conditions» du débat ne sont pas réunies dans
l'enseignement catholique. On frise ici l'insulte intellectuelle pour
des professeurs - titrés et rémunérés par l'État - qui ne
travailleraient que dans un sens! Ce réquisitoire de commissaire
politique est indigne d'un ministre. Connaît-il donc si mal les
professeurs et les éducateurs? Comment ceux-ci accepteraient-ils un tel
faux procès?"
Clovis
Bravo Jean Marie Guénois. Votre réponse est un modèle de clarté, de fermeté, de courtoisie et de fidélité.
azerty
A ce jour, et dans ce domaine, le seul dont il est avéré qu’il a pris une décision fautive, violant la liberté de conscience des élèves et la neutralité de l’enseignement, c’est le ministère. Pas le secrétariat général de l’enseignement catholique…
C’est avec la bénédiction du Ministère que, pendant trois ans, une association a pu “présenter aux élèves (sans la moindre contradiction) sa position sur la question de l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe”… Et si, hélas, cette association a retiré de son site les documents qui servaient de support à ces actions, c’est peut-être parce que, si elle les avait laissés, chacun aurait pu constater que parmi les “idées reçues” que les intervenants avaient mission de “déconstruire” devant les élèves figuraient celles selon laquelle un homosexuel ne peut pas avoir d’enfant ou celle selon laquelle un enfant a besoin d’un père et d’une mère…
cf http://paris.tribunal-administratif.fr/media/document/TA_PARIS/1211193_cnafc.pdf
Et voilà que, cet agrément annulé, Monsieur Peillon, le même si soucieux de la neutralité (qu’on découvre aussi respectueux de l’autorité des décisions de justice…), a annoncé qu’il allait le reconduire immédiatement, compte tenu de la “qualité pédagogique” de ces interventions et du “professionnalisme” de l’association…
http://www.education.gouv.fr/cid66444/decision-de-justice-annulant-l-agrement-de-sos-homophobie.html
Et comme il ne doute de rien, c’est précisément dans le même courrier que Monsieur Peillon reproche à l’enseignement catholique un prétendu risque d'”initiative contraire” à la neutralité et qu’il appelle les recteurs à “favoriser les interventions en milieu scolaire des associations qui luttent contre les préjugés homophobes”, étant précisé que la seule qui ait jamais été agréée nationalement pour cela est précisément celle qui a vu son agrément annulé… en attendant que Monsieur Peillon le lui renouvelle…
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/01/le-courrier-d%C3%A9lirant-de-vincent-peillon-letat-veut-nous-r%C3%A9%C3%A9duquer.html
La poutre et la paille, toujours…