Jean-Philippe Feldman, professeur agrégé des facultés de droit et avocat au barreau de Paris, signe une tribune dans Le Figaro, intitulée "Triste anniversaire pour la cinquième République". Extrait :
"Le régime de la Ve République va entrer dans sa cinquantième année. […] Un dithyrambe n’est pourtant pas de mise. […] Un régime se juge avant tout par le degré de liberté qui y règne. Or, les faits ne sont guère probants. Les atteintes au droit de propriété s’amoncellent, faute d’une protection efficace ; les impôts et taxes n’ont jamais été aussi écrasants, la dette publique n’a jamais été aussi élevée, le chômage aussi massif que sous la Ve République. C’est que nos institutions n’ont pas mis de barrière à la croissance du pouvoir. Pis encore, elles lui ont donné des armes pour croître. Selon un paradoxe fréquemment relevé, l’État en France apparaît à la fois tout-puissant et impuissant. Tout-puissant parce qu’il phagocyte l’ensemble des pouvoirs. Impuissant parce qu’à remplir des fonctions qui ne le concernent pas, il n’arrive plus à remplir celles pour lesquelles il a été créé."
Ajoutons que ce 50e anniversaire risque certainement d’être funèbre avec la prochaine adoption du Traité de Lisbonne, véritable Constitution au droit supérieur à notre droit national.