Décryptage de l'accusation de l'ONU, qui n'a pas du tout pris en compte le rapport présenté par le Saint-Siège. Sur la Bussola, le directeur Riccardo Cascioli montre que des lobbys ont influencé le rapport de l'ONU (article traduit par Benoît-et-moi) :
"Revenant sur les chiffres avancés par la commission, il rappelle qu'il existe dans le monde quelque 30 mille sites internet pédophiles, impliquant 12 millions de mineurs. Le tout générant un chiffre d'affaire gigantesque, dépassé seulement par le trafic de drogue, et celui des armes.
Chiffres effroyables: si ces messieurs se souciaient vraiment de la protection des enfants, ils feraient beaucoup plus de bruit contre d'autres pays que contre le Saint-Siège, qui, entre autres choses, est la seule entité internationale à avoir agi de façon décisive pour contrer le phénomène, avec une réussite évident qui devrait servir d'exemple.
Si de plus ils lisaient attentivement les recherches menées sur les cas impliquant des prêtres catholiques, ils ne pourraient manquer de remarquer que les cas de pédophilie sont une petite proportion des abus sur mineurs. La pédophilie au sens strict, en effet, a pour objet de désir les enfants en pré-puberté; à peu près 80% des affaires qui ont pour responsables des prêtres, cependant, concerne certes des mineurs, mais adolescents et maculins. C'est-à-dire qu'il s'agit d'une forme d'homosexualité appelé éphébophilie. Le problème dans l'Eglise, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, est donc beaucoup plus l'homosexualité que la pédophilie.
Mais ce sont des données qui ne sont pas faciles à mettre en évidence, parce ceux qui tirent les ficelles dans ces campagnes contre l'Eglise sont précisément les associations gays, et celles pro-avortement. Et on le comprend bien, à partir du contenu du document anti-Saint-Siège: la pédophilie n'est qu'un prétexte pour attaquer la position de l'Eglise sur l'homosexualité, l'avortement et la contraception. Ce sont les véritables enjeux qui sont au cœur des puissants de ce monde, les questions où la seule véritable résistance est le fait de l'Eglise catholique dans tous les forums internationaux, parce que l'Eglise n'a à défendre que la dignité et l'irréductibilité de l'homme, fait à l'image et à la ressemblance de Dieu.
C'est pour cela qu'elle est attaquée si durement, et qu'on ne regarde pas aux mensonges pour arriver à l'objectif. Le document d'hier indique également une dangereuse élévation du niveau des attaques: jamais on n'était parvenu à ce point, jamais un organe de l'ONU n'était arrivé de manière explicite à la demande pressante de changement de la doctrine et du Code de Droit canonique, en matière d'homosexualité, d'avortement, de contraception. Il s'agit d'une violation flagrante de la liberté religieuse, sans précédent. Et probablement un prélude à une saison difficile pour l'Eglise.
À cet égard, une dernière remarque est nécessaire: il ne faut pas sous-estimer le fait que les requêtes de la part de l'ONU pour changer la doctrine catholique sur l'avortement, la contraception, l'homosexualité, se combinent parfaitement avec les demandes provenant de certaines Églises locales et des Conférences épiscopales qui, dans la perspective du prochain Synode sur la Famille, viennent à découvert, comme le prouve le cas de l'Eglise allemande.
Peut-être que c'est une coïncidence, peut-être pas, le fait est que cette "soudure" nous dit que dans les prochains mois, nous pouvons nous attendre à un véritable bombardement contre l'Eglise. De l'extérieur et de l'intérieur."