Jean Marie Andrès, président de la Confédération nationale des Associations familiales catholiques, appelle à manifester le dimanche 16 novembre :
"Notre mot d’ordre est extrêmement simple. La proposition du gouvernement sur la modulation des allocations familiales constitue une rupture fondamentale. On ne peut pas juste se contenter d’écrire à nos députés et à nos sénateurs. Il y a là quelque chose d’exceptionnel. Tout le monde ne se rend pas compte de la gravité de l’enjeu.
Vous parlez de rupture. Qu’est ce qui est rompu ?
L’universalité. C’est-à-dire le principe qui consiste à assurer une solidarité entre les familles. Cette solidarité qui est par ailleurs le fondement du concept de retraite par répartition. Aujourd’hui, cette mise sous condition de ressources des allocations familiales est une rupture de solidarité : c’est une solidarité absolue qu’on relativise. A partir de là, tout est imaginable. Il se peut que demain on décide de rompre la solidarité sur le remboursement des médicaments ou sur les retraites par exemple. Tout devient possible et c’est grave.
Avec qui allez-vous manifester ?
Notre ambition n’est pas que les AFC soient rejointes, mais que les AFC se retrouvent avec d’autres. Les mouvements familiaux en général – tous. Et les syndicats – tous."