C'est ce qu'a déclaré MMgr Samuel Aquila, archevêque de Denver, suite à la critique de catholiques progressistes (lesquels sont moins virulents lorsqu'il s'agit de défendre le respect de la vie et la famille).
Mgr Samuel Aquila a également défendu Paul Ryan, est estimant qu'il est "un catholique et un conservateur fiscal". Contrairement aux principes non négociables, sur les questions économiques, il y a de la place pour des approches différentes en vue d'aider les pauvres.
Addendum 22/08 : Daniel Hamiche a traduit de larges interventions de cette déclaration, dont voici un extrait :
"La
responsabilité chrétienne – parfois exprimée comme bonne intendance –
c’est la pratique d’opérer des jugements prudentiels et délicats. C’est
de reconnaître que nous ne pouvons pas donner tout ce que nous
voudrions, que nous ne pouvons pas dépenser plus que ce que nous avons
et que nous ne pouvons pas emprunter ce que nous ne pouvons pas
rembourser.
La
bonne intendance chrétienne a le soin des pauvres en planifiant avec
prudence, en dépensant avec responsabilité de ce qui est dans le domaine
du possible (…).
La
responsabilité est une vertu, et elle est aussi une obligation morale
pour les adultes sensés. La responsabilité est aussi une obligation
morale des gouvernements. Dans son livre de 2010 Lumière du monde, le pape Benoît XVI réprimande les gouvernements occidentaux qui « vivent aux dépens des générations futures ». Concernant la dette, il écrit : « Nous vivons dans le mensonge ». […]
Les projets fiscaux de Ryan
réduiraient considérablement certains programmes [d’aide] aux
matériellement pauvres. Cela toucherait gravement de nombreux
Américains. Mais Ryan affirme que ses projets sont enracinés dans le
sens chrétien de la responsabilité. Considérant l’avenir, soutient Ryan, sa préoccupation est pour l’intérêt à long terme des pauvres d’Amérique, ce qui exige des sacrifices pour le présent. […]"