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France : Société

Les asssociations d’aide aux drogués sont hostiles aux salles de shoot

Claire Moscicki ne décolère pas depuis que Roselyne Bachelot s’est déclarée pour « une concertation sur l’ouverture expérimentale » des salles de shoot. Cette mère de famille dont les trois enfants ont touché à la drogue – l’aîné pendant douze ans – s’estime bien placée pour évoquer le sujet.

"J’ai eu un mal fou à sortir mes ados de la dépendance, alors je n’ose pas imaginer ce que ça aurait été si des salles de shoot avaient existé… Quand les autorités sanitaires légitiment la prise de drogue, comment voulez-vous que nos mises en garde restent crédibles pour nos jeunes ? Faire croire qu’on peut se droguer proprement, c’est tout simplement scandaleux."

Cette condamnation est loin d’être marginale chez les parents de toxicomanes. Les associations regroupant leurs familles sont unanimes pour décrier la proposition de l’Inserm : c’est le cas de l’association Parents contre la drogue, du Centre d’aide pour les problèmes de toxicomanie (CAPT) ou encore du Phare, toutes venant en aide aux proches de personnes droguées. Pour la présidente du Phare, Marie-Françoise Camus, « aller dans ce sens, c’est opter pour la démission, c’est en quelque sorte accepter la mort organisée de nos enfants». Ces associations militent en revanche pour l'ouverture de centres de sevrage. Claire Moscicki expliqque :

"Lorsque j’ai demandé à ce que mon fils aîné suive une cure de sevrage, on m’a demandé s’il avait menacé la vie d’autrui ou attenté à sa propre vie. Comme ce n’était pas le cas, il n’a jamais été prioritaire… Si on a un centime de plus à débloquer pour lutter contre la drogue, il faut que ce soit en faveur du sevrage."

Une mère de drogué se scandalise :

"Imaginer que mon fils puisse avoir rendez-vous tous les matins à telle adresse, dans telle salle, à telle heure pour se shooter, c’est inimaginable pour moi. Ce serait tirer un trait sur l’espoir de le voir, un jour, s’en sortir."

Mais ce ne sont pas ces personnes qui sont reçues aujourd'hui à Matignon. François Fillon accueille en effet les militants des salles de shoot.

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