Christian Baeckeroot et son épouse Myriam ont officiellement annoncé lundi leur démission des instances du Front national. Dans un courrier adressé aux membres du comité central, Christian Baeckeroot regrette que, depuis 2002, le FN ait «brouillé le message qui apportait de l’espoir aux Français». Des reproches que Christian Baeckeroot résume en une formule percutante :
"1972-2002 : 30 ans globalement positifs, 30 ans que je suis heureux d’avoir passé derrière Jean-Marie Le Pen. 2002-2007 : 5 ans globalement négatifs, 5 ans pendant lesquels on a brouillé notre message pour devenir politiquement correct et médiatiquement compatible."
"J’ai exprimé mes critiques à de nombreuses reprises au sein du bureau politique et les ai rassemblées dans une note de 16 pages adressée aux membres du comité central en mars 2006 soit plus d’un an avant l¹élection présidentielle. Je les ai renouvelées devant le bureau politique du 23 avril 2007 au lendemain du 1er tour des présidentielles, mais les élections législatives puis les difficultés financières m¹avaient conduit à retarder jusqu’à aujourd¹hui cette mise au point."
"La volonté d¹être moderne et de nous adapter aux modes d’aujourd’hui n¹est sans doute pas ce qu’attendent du Front national les Français nationaux qui nous font confiance depuis 15 ans ni l’ensemble des électeurs qui ont voté Jean-Marie Le Pen en 2002. Je pense que ces évolutions sont mortelles pour l¹avenir du Front national. Pour retrouver la confiance des Français, c¹est toute l¹évolution depuis 2002 qui doit être corrigée et le remplacement aux postes de commande de tous ceux qui ont prôné ces abandons sous prétexte de modernisme. On choisissait Valmy, en oubliant Domrémy et Reims pourtant si proches. Au nom du laïcisme républicain qui prétend ignorer les facteurs religieux, on abandonnait la lutte contre l¹islamisation."
Michel Janva (via Présent)