Nous fêtons les 191 martyrs, dont 3 évêques, 178 prêtres
diocésains ou religieux, 4 diacres, un clerc tonsuré, un frére des
Ecoles chrétiennes, et 4 laïcs qui vivaient dans des maisons
religieuses, victimes des massacres de Paris,
béatifiés en 1926 (parmi plus de 3000 victimes des massacres de
septembre). Ces martyrs sont loin d'être les seuls de la Révolution française.
Le décret du 26 août proclamait :
"L'Assemblée Nationale,
considérant que les troubles excités dans le Royaume par des prêtres non
assermentés, est une des premiéres causes du dangers de la patrie
(…) décréte qu'il y a urgence".
Il fallait, pensaient les
Révolutionnaires, en finir avec "le fanatisme, la superstition et
l'obscurantisme".
Le 2 septembre, Danton avertit que le tocsin donnerait
le signal de la "charge sur les ennemis de la patrie". Le cardinal J.-M.
Lustiger expliquait :
"Ces martyrs,
victimes de la Révolution, sont une des données particulières de la mémoire catholique
française. Ils ont sacrifié leur vie, ils ont subi une pression injuste,
ils ont été pourchassés et massacrés en raison de leur conviction
religieuse".
Le dimanche 2 septembre, les révolutionnaires ordonnèrent aux prisonniers qui se trouvaient dans le jardin pour
leur promenade journalière de se rassembler dans la chapelle "pour une
vérification d'identité". On les fit passer par un petit couloir et, sur
le perron qui existe encore, ils furent massacrés.