Un article intéressant dans La Vie. Extrait :
"[…] [L]es blogueurs ont changé l'ambiance de l'Eglise car ils ont libéré la parole et porté un sérieux coup de canif à la langue de buis. Leur avis a un poids. On ne parle ni n'écrit plus de la même manière depuis l'émergence des réseaux sociaux.
Côté institution, l'heure est à la méfiance. Le sujet est sensible. Il suffit de constater la polémique en France, sur le rôle joué du Salon Beige dans la déprogrammation de la philosophe Fabienne Brugère à une formation des délégués de la pastorale familiale à la Conférence des évêques de France, pour s'en convaincre. Prudent, le Magistère s'accorde à reconnaître Internet comme un espace d'évangélisation mais il pointe le risque de la désinformation et de l'approximation. Au Royaume-Uni, un évêque a sommé un diacre, Nick Donnelly, de cesser d'écrire des posts sur son blog. Depuis, de nouveaux posts ont vu le jour, signés… par sa femme ! L'affaire a fait grand bruit et un autre prêtre blogueur très influent a déclaré que les évêques ne devaient pas essayer de censurer la blogosphère : « Comme des internautes militants l'ont déjà fait remarquer il y a quelques années, la censure est un peu comme un bug auquel il suffit de trouver une solution de contournement. Le danger est que les internautes censurés soient encore moins enclins à la modération. »
Dans un édito, le Catholic Herald estime que « l'émergence de la blogosphère catholique est l'un des développements les plus importants dans l'Eglise du 21ème siècle » et que les évêques devraient inviter les blogueurs à leur table pour discuter :
« Les blogs offrent non seulement un nouvel espace pour le libre échange de l'opinion catholique, mais plus profondément, ils entraînent l'Église dans le monde en ligne où un nombre croissant de gens passent la plupart de leur vie. Les blogs catholiques, dans ce qu'ils ont de meilleur, développent une sorte de dimension prophétique. (…) S'ils nous aident à réfléchir de manière critique sur la façon dont nous utilisons l'autorité que nous pouvons avoir dans l'Église, ils effectuent un service important. » […]
Chlodweg
“le Magistère s’accorde à reconnaître Internet comme un espace d’évangélisation mais il pointe le risque de la désinformation et de l’approximation.”
C’est sûr, le risque existe. Mais avec la presse “papier”, on avait le même risque.
DUPORT
Internet a permis à l’information de percer là ou seule la désinformation régnait
Internet a permis à la vérité de percer là ou seul le mensonge régnait
Il n’y a aucun risque de désinformation ni d’approximation en France puisque jusqu’à présent il n’y avait que cela.
Au contraire le seul risque est de faire reculer la désinformation et l’approximation omnipotentes
Le Magistère ne voit pas cela ??
jandout
Michel Janva doit être aux anges après un tel article et de La Vie qui plus est..
Bravo!
Pellabeuf
On pourrait par exemple manifester la force des blogs en lançant une supplique demandant au Pape de légiférer sur les traductions liturgiques, afin qu’elles soient libres de droits dés lors que les frais de traduction sont couverts, et que les conférences épiscopales concernées rendent des comptes à Rome.
Car voyez-vous, on est dans la simonie et le mensonge épiscopal à ce sujet, et je l’ai écrit au cardinal Cañizares, qui n’a pas répondu.
De plus les bénéfices engrangés depuis des décennies, y compris sur le dos des communautés francophones d’Afrique Noire, ne sont reversés à celle-ci que sous forme d’aumônes au compte-goutte, ce qui témoigne d’un paternalisme qui confine au racisme. On peut penser que le Pape des pauvres serait sensible à cet argument.
Abbé Bernard Pellabeuf
ernestosalieri
Le risque, le risque, le risque. Ces pauvres types n’ont que ce mot à la bouche. On croirait entendre un communiqué de la secte de la Prévention Routière justifiant le flicage de chaque véhicule et le harcèlement sur les routes. Sûr qu’église catholique (clergé) et liberté d’expression voire liberté tout court ont rarement fait bon ménage !
Clovis
La CEF et tout ce qui l’entoure n’est-elle pas là pour assurer une “veille” sur internet, et corriger au besoin les erreurs qui y circuleraient. Leurs éventuelles corrections seraient elles-mêmes examinées par tout le monde et éventuellement critiquées: quel enrichissement! Ils ont peur de leur ombre, ou bien ils sont paresseux ou encore mal organisés et trop peu nombreux??????