Le Figaro a publié aujourd'hui une tribune d'Anne Coffinier (Fondation pour l’école) et Agnès Verdier-Molinié (Fondation iFRAP). Extraits :
"Compte-tenu des résultats peu reluisants des réformes autoritaires et centralisées, pourquoi ne pas essayer la voie de la réforme autonome et décentralisée ? Lorsqu’un système connaît un taux d’échec de 40 % (proportion d’élèves ayant de graves difficultés à la sortie de l’école primaire), l’heure n’est pas aux préjugés idéologiques mais à la recherche tous azimuts de bonnes solutions.
Or, selon les travaux menés à la Fondation iFRAP, il apparaît que le privé sous contrat, avec la toute petite parcelle d’autonomie que l’État a bien voulu lui concéder, parvient à faire mieux que le public, avec moins de moyens. Une économie qui s’élève en moyenne à 1 951 euros par élève et par an dans le primaire et à 2 788 euros dans le second degré. Ce n’est donc pas en dépensant toujours plus que l’on améliore les performances, mais en laissant les écoles s’adapter aux besoins réels de leurs élèves. C’est pour cela qu’en France les écoles privées sous contrat obtiennent de meilleurs résultats aux examens nationaux, alors que leurs élèves, contrairement aux idées reçues, sont d’origines aussi diverses qu’à l’école publique.
En conséquence, les parents se précipitent dans le privé sous contrat, de tous milieux et de toutes origines, formant des files d’attente un peu plus longues à chaque rentrée. Cela prouve qu’il y a une demande de diversité de choix.
[…] Les pays qui financent depuis longtemps leur école grâce à des solutions de type forfait par élève, quel que soit le statut de l’école (public, privé, sous contrat ou hors contrat), sont parmi les meilleurs aux tests Pisa de l’OCDE. Ces résultats constituent par eux-mêmes une vibrante invitation à multiplier les expérimentations de financement public d’alternatives pédagogiques en France. A l’heure où les candidats à l’élection présidentielle réfléchissent à juste titre à l’avenir de l’école et de ses élèves, nous leur demandons d’oser enfin expérimenter la liberté de choix, la transparence des coûts et l’autonomie scolaire."
Myriam
Je ne suis pas contre l’enseignement catholique hors contrat mais je suis contre les madrassas alors pour l’instant la situation me satisfait même si, par nos impôts, nous payons deux fois l’enseignement de mes enfants et celui des autres enfants français.
Anne Coffinier et son amie ne sont que les “idiotes utiles” (excusez-moi c’est pour faire vite) de l’Arabie Saoudite et des pays du Magreb qui nous envoient déjà leurs Imams, financent déjà les mosquées chez nous et n’attendent qu’une chose c’est de pouvoir créer des écoles coraniques sur notre territoire.
Que la France se souvienne de ses racines chrétiennes.
Même si cela doit continuer à nous coûter un bras de scolariser nos enfants je suis contre la liberté scolaire dans le contexte actuel.
Denis Merlin
Osons dire aussi que l’Education nationale n’a aucune justification au regard des droits de l’homme et en particulier du droit à la vie privée.
L’Education nationale est une institution totalitaire et la situation en France est semi-totalitaire au regard de l’éducation.
L’Etat français ne respecte pas la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
“Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques”
(article 2 du protocole additionnel de 1952) Ce qui implique que le financement d’une “éducation” athée en forçant les parents à financer doublement l’éducation (par les impôts d’abord, puis par les factures des établissements d’éducation) est une injustice.
D’autre part, il faudrait dans cette perspective réviser la constitution de 1958 qui fait référence au préambule de celle de 1946 lequel est directement contraire aux droits de l’homme, notamment en matière d’éducation. L’Etat n’est que le garant du droit à l’éducation, il ne peut être l’organisateur d’un enseignement “public”, car l’activité d’enseignement est une activité privée et à ce titre protégée par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme. L’Etat en matière d’éducation ne peut avoir qu’un rôle exercé selon le principe de subsidiarité en cas de défaut d’initiative privée. Si’l exerce une activité en matière d’éducation, c’est une activité qui par sa matière reste une activité privée. L’Etat doit en revanche veiller à ce que les droits de l’homme soient respectés et que personne sous couvert de vie privée ou sous prétexte de religion n’enseigne à violer les droits fondamentaux de l’homme.
La Constitution actuelle de la France (1958 reprenant 1946) est contraire aux droits de l’homme sur ce point.
Ne soyons donc pas penauds face aux sophismes laicistes, mais au contraire adossés à la vérité de l’homme revendiquons avec assurance !
Note personnelle pour finir : j’ai du mérite à dire cela car j’ai été refusé par les jésuites à l’âge de 10 ans (et une de mes filles a été refusée par l’enseignement des bons apôtres progressistes pour esprit non conforme), j’ai fait mes études secondaires et supérieures dans l’enseignement laïque. Je pense que les jésuites avaient jugé ma mère, qui aurait tant aimé que je sois un ancien élève des “bons” Pères (qui n’ont pas été si bons pour ma maman et moi), pas conforme à leur attentes, pas assez bourgeois probablement, car mon dossier scolaire était bon.
C.B.
Quand il faudra vraiment racler les fonds de tiroirs (ce qui ne relève probablement pas d’un avenir tellement lointain), le “bon sens” prendra certainement le dessus: si l’on met en balance le bon scolaire (qu’il faudra renommer, car l’expression effarouche) et la poursuite de subventions au Planning et à SOS-Racisme, certains changeront probablement d’avis. Et tenteront sans doute de mettre sur pied dans l’urgence un réseau de privé non confessionnel. Le site “créer son école” d’Anne Coffinier regorge d’informations utiles, à la disposition de tous. Mais l’expérience donne une longueur d’avance.
Denis Merlin
@ Myriam : la solution est dans l’article 30 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui contrairement à ce que croient certains n’est pas une hypocrisie, mais au contraire la clé permettant de comprendre la portée des droits de l’homme. Les droits de l’homme sont un bloc infrangible.
http://www.un.org/fr/documents/udhr/
Cette disposition se trouve aussi dans l’article 17 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme :
http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/086519A8-B57A-40F4-9E22-3E27564DBE86/0/CONVENTION_FRE_WEB.pdf
On ne peut ouvrir des écoles pour enseigner aux enfants la haine, la discrimination, l’inégalité (des sexes par exemple). C’est d’ordre public, ce sont aussi des valeurs non négociables de la vie en commun.
lama12
Malheureusement rien ne va changer (ou plutôt si, Hollande, sitôt élu, va recruter 60 000 enseignants dans le PUBLIC, pour remercier sa base électorale).
J’ajoute, ayant été formé par les Jésuites, que ça ne me fait ni chaud ni froid. Il y a longtemps que j’ai compris qu’aucun gouvernement ne s’attaquera à nos vaches sacrées, qu’il soit de “droite” ou de gauche.
Jean Theis
@lama12
Hollande ne va recruter personne au Mammouth parce que (1) il n’y a plus de fonds et (2) il n’y a plus de candidats à l’enseignement.
Par contre il va tout faire pour étrangler financièrement l’école libre afin de récolter quelques € et satisfaire les idéologues de gauche.
Seuls resteront ouverts les établissements destinés aux enfants de la Caste.