Le principal argument est celui-ci : tant que ce jour reste férié (et que l’obligation dominicale n’est pas entravée), le travail du dimanche ne doit pas poser de problème. Et pourtant, sans tomber dans le pharisaïsme qui interdirait toute activité sous prétexte de "repos dominical", il nous semble bien qu’il s’agisse ici d’un choix de société. Et le Pape l’explicite :
"Le dimanche est en lui-même l’excellence de l’action de grâce, il ne doit pas seulement se refermer sur le foyer, mais bien évidemment s’ouvrir à la soif du Christ sur la Croix. Ce jour-là doit non seulement être sanctifié, mais s’affirmer en une zone temporelle de joie, de repos, de prière et de service selon l’appel singulier de chacun".
En somme, tout travail non nécessaire n’a pas à être accompli le dimanche, réservé non seulement à la sanctification, mais à la vie de famille et à l’exercice de la charité, etc. C’est pourquoi le pouvoir d’achat (raison fallacieuse comme l’argument du volontariat) ne peut pas être considéré comme une raison suffisante au travail du dimanche (au contraire du médecin ou du gendarme). D’ailleurs, le compendium du catéchisme est assez explicite :
"453. Comment sanctifie-t-on le dimanche?
Les chrétiens sanctifient le dimanche et les autres fêtes de précepte en participant à l’Eucharistie du Seigneur et en s’abstenant aussi des activités qui empêchent de rendre le culte à Dieu, qui troublent la joie propre au jour du Seigneur et la nécessaire détente de l’esprit et du corps. Peuvent être accomplies ce jour-là les activités liées aux nécessités familiales ou aux services de grande utilité sociale, à condition qu’elles ne constituent pas des habitudes préjudiciables à la sanctification du dimanche, ni à la vie de famille ou à la santé.
454. Pourquoi la reconnaissance civile du dimanche comme jour festif est-elle importante?
Pour que soit donnée à tous la possibilité effective de jouir d’un repos suffisant et d’un temps libre permettant de cultiver la vie religieuse, familiale, culturelle et sociale; de disposer d’un temps propice à la méditation, à la réflexion, au silence et à l’étude; de se consacrer aux bonnes œuvres, en particulier au profit des malades et des personnes âgées."