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Pays : Italie

Les catholiques du nouveau gouvernement italien

Lu dans Les Echos :

M"Mario Monti a été formé par les jésuites. Dimanche 13 novembre, c'est pour se rendre à la messe qu'il a fait sa première apparition publique à Rome. Alors que le chef de l'Etat s'apprêtait à le désigner président du Conseil, on l'a vu avec son épouse sur les bancs de Saint-Yves-de-la-Sagesse, l'église toute proche du Sénat où les consultations devaient démarrer le soir même avec les chefs de partis. Vendredi, c'est aux côtés du pape, Benoît XVI, que Mario Monti s'est montré, en accompagnant celui-ci jusqu'à l'avion qui l'emmenait au Bénin. Avant même, donc, de rencontrer les autorités européennes aujourd'hui [mardi], à Bruxelles […].

Le 17 octobre, il y a donc un mois seulement, une petite centaine de représentants d'associations catholiques impliquées dans le monde du travail s'étaient réunies au couvent Montesanto de Todi, en Ombrie, pour réfléchir « au meilleur moyen » de tourner la page Berlusconi… Trois d'entre eux sont aujourd'hui ministres. L'historien Andrea Riccardi, d'abord, fondateur de la communauté Sant'Egidio, qui a ses entrées au Vatican. A Todi, il avait déploré que la politique « ne communique plus avec les gens » : il se retrouve directement rattaché à Mario Monti pour traiter les sujets de coopération et d'intégration. Le deuxième est Lorenzo Ornaghi, le recteur de l'Université catholique du Sacré-Coeur de Milan, établissement détenu par Communion et Libération […]. Il est désormais ministre de la Culture. Enfin, le troisième constitue la pièce maîtresse du nouveau gouvernement, Corrado Passera, à la tête d'un grand ministère du Développement économique, de l'Equipement et des Transports. Celui qui a dirigé pendant presque dix ans Intesa Sanpaolo était lui aussi à Todi, sa banque étant le principal financeur du monde catholique. Une autre personnalité s'inscrit dans cette mouvance, même si elle était absente à Todi. Renato Balduzzi, nouveau ministre de la Santé, connu pour son militantisme religieux, présidait jusqu'à maintenant le mouvement ecclésial des diplômés de l'Action catholique (MEIC).

A tous ces noms s'ajoutent ceux de « sympathisants » de l'Eglise. C'est le cas de Francesco Profumo, recteur de l'Ecole polytechnique de Turin, nommé ministre de l'Education. De Paola Severino, numéro deux de l'université Luiss de Rome, nouvelle ministre de la Justice. Et de Piero Giarda, ancien collaborateur de Mario Draghi à la direction du Trésor et professeur à la Catho de Milan, aujourd'hui ministre des Relations avec le Parlement. Bref, sur 16 portefeuilles ministériels, 7 sont aux mains de chrétiens revendiqués. […]

Dans son discours de politique générale, jeudi dernier, le président du Conseil a beaucoup insisté sur « le capital humain »« le sens de la famille » et« la promotion de la natalité ». Des sujets dont M gr Bagnasco avait rappelé, à Todi, le caractère « non négociable »."

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17 commentaires

  1. Bizarrement, ce nouveau gouvernement, tant catholique qu’il soit, ne me réjouit pas du tout.
    Tenez, par exemple :
    http://fr.novopress.info/103243/italie-grande-offensive-mondialiste-pour-imposer-le-droit-du-sol/

  2. Les pauvres : eux aussi ont un ministère de la culture…

  3. A comparer avec nos Mitterrand et compagnie… Les Italiens ont vraiment de la chance dans leur malheur européen !

  4. A rapprocher de la position de Polemia qui présente Mr Monti comme un “agent” de Goldman Sachs.
    Wait & see!

  5. A voir si les paroles vont être suivis d’actes et le plus rapidement possible, car il faudra bien changer les lois. Le parlement va-t-il suivre? Il faudrait pourtant sans cela les diktats économiques de l’étranger et le chef de gouvernement nommé par l’étranger ne vont pas faire long feu.

  6. C’est donc un gouvernement “démocrate-chrétien” ? La confiance a-t-elle été votée par les deux chambres et pour combien de temps ?
    Peut-on être “ultra-libéral”, comme Monti et être un authentique catholique ?

  7. Comme quoi le respect des points non négociables n’est pas contradictoire avec l’appartenance à la trilatérale…
    Il y a vraiment des gens qui ont mauvais esprit…

  8. Il est certain que la déchristianisation quasi totale des élites françaises constitue la grande différence qui existe entre l’Italie et la France.
    En abandonnant la transmission de la Foi, en livrant l’enseignement catholique à l’Education Nationale contre un plat d lentilles, le fameux ”contrat d’association”, plus la crise de l’Eglise généralisée, et dramatique en France, le catholicisme français est totalement marginalisé, dan un Etat dont la laïcité est en réalité maçonnique et anti catholique : le combat politique dans un sens catholique n’est quasiment plus possible dans la plupart des partis. Sauf deux ou trois, dont deux groupusculaires ou n’ayant que très peu de poids électoral, et eux-mêmes situés en dehors du système de pouvoir monopolisé par l’UMP-PS.
    Mais concernant l’Italie, il faudrait placer un bémol : connaissant beaucoup de famille italiennes en tant que membre d’un mouvement d’origine italienne, j’ai pu constater qu’elles ont très peu d’enfants, et que la famille nombreuse catholique est un fait très français, avec une religiosité plus forte qu’en Italie, dans un sens, car être catholique en Italie est beaucoup plus ”naturel” et ”ordinaire” qu’en France. Où demeurer catholique est souvent une lutte contre l’environnement immédiat, scolaire, universitaire, professionnel, associatif, etc…., car nos réseaux catholiques sont très faibles et très peu influents. En France d’ailleurs, les cadres et diplômés catholiques sont très rares à s’engager en politique : carrière oblige. D’où cette déréalité si typique des catholiques français.
    Avec un peu d’ironie, on peut dire aussi qu’en Italie, ”être d’Eglise” est aussi une manière de pouvoir faire carrière.
    Il est à craindre d’ailleurs que ce gouvernement et les catholiques qui s’y trouvent, ne paient très durement les mesures impopulaires et drastiques qu’il devront prendre.

  9. @ Varennes
    Vous avez raison : Clara Gaymard, fille du professeur Lejeune, et que la plupart des catholiques conservateurs considèrent comme une ”valeur morale et politique” du catholicisme français est membre de la Trilatérale pour la France.
    C’est là toute la stupidité de certaines prises de position, qui mettent en avant les PNN, sans examiner ce qui est autour, à savoir la capacité à les mettre en oeuvre et la méthode pour y parvenir.

  10. Cela me fait bien marrer ! Il y avait beaucoup d’excellents catholiques dans l’ancien gouvernement. Seulement, comme ils n’étaient pas de gauche Les Echos n’en ont jamais fait écho… Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir été élevé chez les jésuites (comme le mondialiste Monti), c’est de faire une politique conforme à la doctrine catholique.

  11. à Jean:
    Sommes nous bien sur un site catholique ? laissez les Mitterrand enterrer leur défunte.
    S’il y avait davantage de catholiques aussi authentiquement résistants et longanimes que le fut Danielle Mitterrand, que l’on aime ou pas ses options,notre pays se porterait peut-être moins mal, à bien des égards , qu’aujourd’hui.
    La charité n’est pas faite que pour les chiens et les ânes …

  12. Catholiques vraiment (!)ou des démocrates chrétiens et l’on a vu ce que cela a donné dans les gouvernements européens depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Par contre c’est une bonne tactique pour faire croire que…
    Les paroles ne suffisent pas, ni même les votes de députés qui d’abord cherchent à garder leur place et les émoluments qui vont avec. L’argent n’a pas d’odeur.

  13. Avant d’être des catholiques se sont surtout des mondialistes forcenés.
    Voici un petit rappel des CV des membres de ce gouvernement “catholique” par Pierre Hillard :
    http://www.dailymotion.com/video/xmg4jc_pierre-hillard-vers-du-victoire-du-mondialisme_news

  14. @ Sancenay: vous divaguez, les catholiques n’ont aucune leçon à recevoir de cette personne.
    Feue Mme Mitterrand a été de tous les combats de l’anti-France: pour l’immigration, les sans-papiers, la mondialisation, les homosexuels, tous les principes de la franc-maçonnerie et du libéralisme social, contre l’identité, la souveraineté affirmée et la puissance de la France, contre les traditions qui ont fait ce pays depuis 1500 ans. Résistante (?) en 1940, collabo tout le reste du temps.
    C’est parce que nos élites et nos médias sont contaminés par des gens comme elles et par son idéologie que le pays va dans le mur.

  15. @ Sancenay, je ne parlais pas de Mme Mitterrand mais d’un ministre.

  16. à Colomban,
    Le choix de votre pseudo vous honore, mais si je “divague”, votre esprit par trop partisan semble vous égarer.
    Vous ne pouvez pas reprocher à une personne, qui est d’une pensée et d’une sensibilité radicalement opposée à la vôtre de ne pas avoir la même attitude que vous , ce serait absurde.
    Ce qu’il faut reconnaître à Danielle Mitterrand c’est sa façon d’assumer ses choix certes pour beaucoup sur le fond erronés à nos yeux et même aux yeux de ses proches, comme l’a très bien souligné dernièrement l’un d’entre eux.
    Il convient de reconnaître que ce qu’elle a fait , fût-ce dans l’erreur, elle l’a toujours fait avec générosité et humanité, plusieurs fois au péril de sa vie.
    Elle a lutté avec force et détermination, fût-ce avec naïveté parfois, contre les puissances financières , on ne peut lui enlever tout cela , de même qu’elle a , contrairement à ce que vous affirmez manifestement à l’aveuglette , défendu des parts non négligeables de notre passé en soutenant fortement notamment la remise en valeur de l’Abbaye de Cluny – même d’Eglises alentour- pourtant dévastée par la révolution dont elle était , malheureusement en effet,par trop à mon sens également, une héritière spirituelle.
    Pour autant, justement, je maintiens que Madame Mitterrand a été une personne courageuse et généreuse , dont le courage et la dignité dans les épreuves que la vie lui a réservées forcent le respect.
    Quant aux media et nos “élites” que vous invoquez ils n’ont jamais eu besoin de son concours pour assouvir leur soif de destruction de la société.
    En conclusion, “les Miterrand” étaient d’une autre époque , marquée par une forte divagation spirituelle assurément, ils n’en avaient pas moins soif d’humanité et d’Eternité qu’ils ont su, au-delà des carences de leur “origines intellectuelles” pour certains dont Danielle Miterrand , le partager.
    Je maintiens également que bien des chrétiens qui ont pourtant bénéficié d’une instruction idoine ne témoignent pas du même engagement dans leurs convictions , certains
    prétendant qu’il est plus commode , si j’ose dire,de “faire de la com”, voire de tirer dans le dos de nos jeunes résistants, que de d’invoquer le Sacré-Coeur, je pourrais au besoin vous fournir des exemples éminents et éloquents…
    Enfin si je n’aime pas davantage que l’on crache sur les tombes.Je suis catholique, je crois tant au Jugement de Dieu , qu’ à sa Miséricorde.Et j’espère le repos éternel pour toutes les âmes y compris ,et peut-être d’abord ,celles de ceux qui n’ont pas eu le privilège de voir, ou d’accueillir la Lumière de leur vivant.
    In fine, je vais vous fâcher davantage encore en vous disant que c’est peut-être la Communion des Saints qui m’a permis de mieux comprendre et de respecter la dignité de chaque personnalité du clan Mitterrand…
    bien à vous,

  17. Mario Monti est un mondialiste et il a été placé la par la haute-maconnerie mondialiste pour faire leur oeuvre.

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