… décryptées par Minute :
"Les causes de cette catastrophe sont nombreuses. Plus que tout autre lieu, l’école souffre de toutes les utopies post-soixante-huitardes: le refus de toute autorité, l’enfant roi au centre du système éducatif, l’abandon des sanctions; la fin des dictées, du par coeur et de l’Histoire chronologique; mais aussi, la présence toujours plus importante d’enfants allogènes qui, ne parlant pas le français, ne peuvent ni l’écrire, ni le lire. Et surtout, la toute-puissance des syndicats d’enseignants. Depuis des décennies, ces derniers se sont emparés de l’Education nationale et bloquent toutes les réformes nécessaires à son adaptation. La rentrée 2011 n’échappe pas au cri d’alarme. Cette année, c’est l’association Contribuables associés qui lui consacre un de ses dossiers. A l’heure où le gouvernement cherche désespérément de l’argent pour combler les déficits et s’apprête à augmenter, encore et toujours, impôts et cotisations, il pourrait regarder en direction de l’Education nationale. Non pas pour imposer, mais pour économiser.
Aux termes de la loi de finances pour 2011, l’Etat consacre à l’enseignement et à la recherche 87 milliards d’euros sur un budget total de 363 milliards. Soit près d’un quart de ses dépenses, ce qui représente le premier poste budgétaire. Mais ce n’est pas tout. Il faut y ajouter les 58 milliards que l’Etat a transférés aux collectivités locales. Soit un total de 145 milliards d’euros. Contrairement à ce que répètent inlassablement les syndicats d’enseignants dans les manifestations, les piquets de grève et autres assemblées générales, l’école ne manque ni de moyens, ni d’effectifs. En euros constants, la dépense d’éducation par élève du primaire est pas sée de 2930 euros en 1980 à 5960 euros en 2009. Soit 94,2 % d’augmentation! […]
Au total, l’Education nationale emploie 762500 enseignants – dont 97500, soit près de 13 % n’enseignent pas. […] Beaucoup de moyens. Beaucoup d’enseignants. Et pour quel résultat ? Si ces dizaines de milliards d’euros déversés cha que année produisaient encore de bons résultats, il n’y aurait (presque) rien à redire. Certes, la France dépenserait beaucoup, mais ce serait pour son avenir. Malheureusement, les résultats sont de plus en plus alarmants. Chaque année, l’Education nationale fabrique 40000 illettrés […].
Ce fiasco généralisé de l’éducation nationale, qu’aucun homme politique soucieux de sa réélection n’ose évoquer, fait au moins un heureux: l’enseignement privé. Celui-ci scolarise près de 2 millions d’élèves. Mais le privé sous contrat tendant à son tour à être contaminé par les tares du public, un troisième secteur pointe désormais le bout de son nez: le privé hors contrat. Un secteur qui ne reçoit pas un centime de l’Etat et qui compte, à ce jour, 500 établissements pour environ 40000 élèves. C’est peu. C’est très peu. Mais ces établissements sont sur une pente ascendante. Des écoles qui, tel le Petit Poucet, sèment leurs cailloux pour ne pas perdre le chemin que leurs concurrents du public ont déserté. Celui de la réussite."
Rom Dyli
“Un secteur qui ne reçoit pas un centime de l’Etat “.
En lisant cette phrase, on a l’impression que l’auteur se plaint du fait que l’Etat ne verse un seul sous à l’école hors contrat. Au contraire!!! C’est un gage d’indépendance et de qualité. Plus on se tient loin de l’éducation nationale, mieux c’est!
Idem pour le chèque scolaire. En tant que partisant de la supression de l’éducation nationale, (comme le dit Eric Zemmour, ce mammouth est un facteur de gauchisation des esprit), je ne suis pas d’accord avec le chèque scolaire. C’est une source d’impôt supplementaire et subvention peut devenir rapidement corruption.
En gardant sa totale indépendance, l’école hors contrat grandira. Prenons l’exemple de certaines écoles qui font appel aux dons des particuliers et non aux subventions fumeuses de l’Etat providence.
marc
Quelques points :
Il manque à cette analyse l’évolution du comportement des parents, qui admettent de moins en moins le travail à la maison et prennent de plus en plus souvent le parti de leur enfant contre le prof en matière de discipline et de travail : l’esprit 68 n’est pas qu’à l’EN, hélas !!
L’analyse financière proposée ici montre à quel point nous sommes mal administrés, car l’argent réellement disponible par enfants (ou étudiant, dans mon cas) est ben loin de 6000 Euros.
Les grandes écoles françaises et certaines filières publiques restent des voies d’excellence (pour combien de temps encore ?) que nous ne saurions transférer au privé sans risque, surtout dans le supérieur.
Mais qu’il y ait besoin de réformes type “chirurgie lourde”, c’est indéniable.
Jean
Serait-il interdit de penser que les 40 000 illetrés “produits” chaque année par l’éducation nationale resteraient également illetrés s’ils passaient entre les mains de l’enseignement privé ?
Bien cordialement
Jean
vendger
On a beau dépenser des milliards, cela ne va pas faire avancer grand chose si on ne change pas les méthodes d’éducation …
De plus, c’est un vrai formatage.
Qui parle de liberté ?!
d’accord, vous êtes libre de retirer votre enfant des écoles publiques, mais dans ce cas, fini les bourses, fini la scolarité gratuite. Par exemple, le CNED ne coûte rien pour les enfants en obligation scolaire mais scolarisé dans une école publique. Sinon, ce n’est pas loin de 900€ par ans !!!
bref, c’est vous êtes libre … d’aller vous ruiner …
lebourg
lebourg
726500 enseignants x 25 élèves par classe = 18 162 500 étudiants !!! oups
18 000 000 !
y a une erreur quelque part .
– 97500 = 629000 x 25 = 15 725 000
y a toujours une erreur
palewski
Les enseignants sont cependant de plus en plus mal payés et ils ont un métier difficile. On leur demande toujours davantage.
ODE
On ne peut pas sans arrêt mettre dos à dos les 2 systèmes: il y a de très mauvaises écoles privées sous contrat (mauvais professeurs, ou esprit “gosse de riche”, ou abandon de l’élitisme) et d’excellentes écoles publiques: le tout est qu’il y ait un choix.
De plus, sachez que si un professeur arrête de travailler, il ne peut pas démissionner: il doit soit se mettre en congé, soit demander une disponibilité (s’il veut par exmple faire une reconversion professionnelle), car s’il démissionne il perd le bénéfice du concours (il est obligé de le repasser s’il veut recommencer à enseigner: un peu comme si vous deviez repasser un concours d’ESC après un congé pour pouvoir retravailler); de plus un professeur a interdiction de faire un autre travail rémunéré. Vu ce que gagnent les profs et l’absence d’ascenseur professionnel, on comprend que beaucoup tentent autre chose et que, pour ce faire, ils demandent une mise en disponibilité: ils ont en théorie toujours leurs postes, mais dans les faits c’est un “remplaçant” qui travaille à leur place… Système mal pensé.