Extrait d’un portrait de Max Guazzini dans La Croix, à l’occasion de la production d’un troisième album de musique sacrée, intitulé Les Chants de Jésus :
[…] Homme de spectacle, ancien attaché de presse de Dalida, directeur des programmes de la radio NRJ et président du Stade français – le club de rugby parisien -, il n’est pas du genre à mettre sa foi et sa passion pour les chants religieux dans sa poche. « Je n’ai jamais caché que j’allais à la messe et mes amis regardent ça avec bienveillance », affirme-t-il.
Producteur et directeur artistique, Max Guazzini, 75 ans, ne ménage pas sa peine pour faire la promotion de son dernier album, le troisième d’un triptyque, après Credo en 2011, regroupant les principaux chants grégoriens et latins – « un grand succès » -, puis Les Chants de Marie, en 2015. Intarissable, il défend avec fougue les titres, interprétés par des chanteurs professionnels, présents sur l’album, des Anges dans nos campagnes, en passant par des chants de l’Emmanuel, grégoriens ou le Je crois en toi mon Dieu – « peut-être le plus beau ».
« Avec le chef de choeur Philippe Nikolov, nous avons voulu montrer qu’il y avait de la place pour toutes les musiques. C’est un album populaire, parce que c’est ce que je suis », insiste celui qui est connu pour avoir révolutionné le monde du rugby. Durant ses dix-neuf ans à la tête du Stade français (1992-2011), il a remporté cinq titres de champion de France mais a aussi fait entrer le club dans une autre dimension avec des matchs de gala au Stade de France et un goût prononcé pour le « show ». La page du rugby tournée, Max Guazzini revendique d’être « complètement impliqué » dans son projet musical. D’autant plus qu’il coïncide avec son propre itinéraire spirituel et son retour à la pratique. « C’était il y a quinze ans environ. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais », confie-t-il. […]
« Si j’ai le choix, je préfère la messe en latin », explique cet homme qui se dit sensible « aux belles cérémonies » et au « sens du sacré » mais ne veut pas entrer dans les querelles liturgiques. « Si les gens préfèrent prier en latin, où est le problème ?, interroge-t-il. Moi, je ne suis pas sectaire, je parraine un séminariste de l’Emmanuel. » […]