Explications de Denis Sureau sur son blog :
"Face à l’afflux d’une part des réfugiés venus de Syrie et d’Irak, et d’autre part des migrants dits économiques, un débat s’est engagé pour savoir s’il convenait d’opérer un tri. Certains pays et, en France, certains maires, ont déclaré n’accepter que des réfugiés chrétiens. A supposer que cela soit concrètement possible, est-ce conforme à l'Evangile ?
Pas pour Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, qui refuse de privilégier l'accueil des chrétiens d'Orient (cf. La Croix, 12-13/9). On peut néanmoins s'interroger sur l'assimilation de la préférence à l'exclusion. Saint Paul écrivait aux Galates : « pratiquons le bien envers tous, mais surtout [maxime, en latin] à l’égard de nos compagnons de foi » (Ga 6,10). Cette brève formule n'est pas contraire à l'enseignement de Jésus car, comme l’a montré le grand exégète allemand Gerhard Lohfink, dans le Nouveau Testament, « l’amour entre les hommes désigne presque sans exception l’amour du compagnon dans la foi, donc l’amour des chrétiens entre eux » (L’Église que voulait Jésus, Cerf, 1985). L’amour fraternel (agapè) unit la communauté des baptisés. Cependant, cet amour n’est pas exclusif, puisque les chrétiens doivent aimer jusqu'à leurs ennemis, c’est-à-dire vouloir qu’ils connaissent eux aussi le bonheur éternel.
Les Pères et Docteurs de l’Église ont développé ensuite une théologie de l’ordo caritatis : il y a un ordre de la charité. Selon saint Thomas d’Aquin, commentant le verset de saint Paul, « parce que nous ne sommes pas en mesure de faire du bien à tous », s’il faut exercer la miséricorde à l’égard de tous les hommes, unis par une même nature, ceux qui sont unis par la grâce et la foi doivent en être l’objet prioritaire. S'appuyant sur Aristote, il explique que « le principe de l’amour étant l’union et la ressemblance, nous devons aimer plus intensément et davantage ceux qui nous sont plus ressemblants et plus unis ». Dans sa Somme de théologie (II II, qu. 26), il justifie longuement l’inégalité de nos amours, qualifiant de « déraisonnable » la thèse selon laquelle tous les hommes doivent être aimés également. Le chrétien doit aimer davantage d’une part ceux qui sont les plus proches de Dieu, et d’autre part ceux qui lui sont concrètement les plus proches – et parmi ceux-ci, saint Thomas établit une hiérarchie subtile des dilections : par exemple, l’homme doit aimer son épouse plus que ses parents.
La fraternité chrétienne ne se dissout donc pas dans une sorte d’humanitarisme égalitaire, abstrait, pour ne pas dire hypocrite. Que l’État séculier agisse comme il convient. Mais les chrétiens sont invités par l’Évangile à mettre en actes la préférence chrétienne."
Patricia
Oui, et c’est tellement évident! C’est du bon sens.
Mais ce sont des réalités que l’on ne peut pas dire dans une église de France politisée à gauche.
De toutes façons, on ne vous écoute pas et vous êtes tout de suite cataloguée de “déviant.”
Quand un prêtre défend en fin de messe, la venue massive de “migrants” musulmans… alors qu’il n’a jamais ouvert un coran, je constate avec ma raison et ma faculté de discernement, que le niveau d’intelligence de la vie et des faits, est bien bas chez nos “élites” en tous cas chez ceux qui sont sensés conduire le troupeau des brebis du Seigneur.
D’autant plus quand on affirme que c’est au nom des Evangiles!
Je n’accepte plus la manipulation mentale et émotionnelle. Le Seigneur m’a donné la capacité de l’intelligence et je l’utilise avec conscience et responsabilité.
De plus, j’ai lu quelques phrases de St-Thomas d’Aquin qui vont dans le sens de la nécessité d’établir une priorité, un ordonnancement dans ses choix et ses alliances…
Je suis en train d’expérimenter une réalité de l’Eglise de France que je ne connaissais pas avant l’Année de la Foi, puisque j’étais plutôt solitaire par nature et que je n’ai pas évolué dans un milieu catholique… je commence à penser que c’est plutôt une bonne chose pour moi ainsi je conserve ma liberté intérieure, mon intégrité en tant qu’être.
Bref, L’Eglise de France, et peut-être d’ailleurs (je ne sais pas encore!) est contaminée par des idéologies relativistes ; des théories et des conditionnements politiques et philosophiques que je dirai “matérialistes” en tout cas de gauche.
Je comprends mieux le vocable : “cathos-de-gauche.”
Peut-être y a t’il aussi des “cathos-de-droite” que je n’ai pas encore expérimentée, du reste!
De toutes façons, cela m’ennuie profondément d’être manipulée car en vérité, j’étais venue approfondir une spiritualité religieuse avant tout… et je constate que la spiritualité à désertée la religion catholique qui est maintenant une coque vide, une idéologie, un parti comme les autres!
D’ailleurs, il est quasiment impossible de rencontrer un vrai “père spirituel” de nos jours.
J’ai entendu dire par un prêtre que la plupart des prêtres n’enseignent plus la foi et bien je le confirme : ils sont quasi introuvables maintenant. Et comme le temps c’est de La Vie et que la vie est précieuse… et bien, je reprends mon chemin en solitaire. C’est sans regret : il fallait que je le constate par moi-même en situation. Non, je n’ai rien loupé et je n’ai pas perdu mon temps quand je cheminais seule pendant de nombreuses années car j’étais dans la radicalité et maintenant je le sais.
J’espère que Le Seigneur et La Vie me feront croiser de vrais prêtres chemin faisant… en tous cas, je reprends ma liberté intérieure par rapport à l’institution et aux clercs qui sont devenus des fonctionnaires ou des “idiots utiles” au service du système qui nous opprime nous le Peuple si méprisé par toutes ces élites auto-proclamées.
Que Notre-Dame de France nous protège et que le Seigneur ait pitié de chacun d’entre-nous dans un moment où nous sommes trahis par tous les “puissants” de ce monde!
Faye
Excusez-moi de dire que, une fois de plus c’est le FN qui a raison quand il dit (comme l’a clairement dit JM le pen) il faut d’abord s’occuper de ses parents, de ses enfants, de son oncle (tante) de ses cousins etc …. ce qui n’est que du bon sens et cela n’empêche pas de faire le reste si l’on peut ie s’occuper des plus lointain…..
Irishman
Je vous remercie Patricia, pour votre témoignage ! Et merci aussi à Philippe Cahron pour nous avoir communiqué ces excellentissimes lignes, pleines de bon sens !
Mais bon sang de bon sang, quand est ce que notre clergé va se réveiller et ouvrir les yeux ? Et remettre en route les neurones que Dieu leur a généreusement fourni ?
Patricia
A Irishman.
Merci pour votre réponse.
J’ai besoin de témoigner de mon expérience en ce moment. C’est ce que je peux faire de mieux, en toute simplicité.
Je me dis que nous vivons un cauchemard collectif depuis longtemps et que nous allons nous réveiller. Il le faut! Nous devons reprendre nos droits élémentaires d’être humain sur la Terre : le chemin de la dignité personnelle et par voie de conséquence, communautaire.
“Pour qu’une forêt soit verte, il faut que chaque arbre soit vert.”
J’ai la certitude intérieure que l’on doit absolument se parler entre gens du Peuple, sans plus se laisser impressionner ou manipuler par tous ces “intermédiaires” qui nous ont trompés, trahis ; fait tant de mal.
Si on continue de les laisser laisse faire : il n’y a pas de limite à leur absurdité et à leur manque de respect vis-à-vis de chacun de nous du Peuple… bientôt, ils nous demanderons encore plus!
J’ai tellement vu de gens en souffrance et se culpabiliser alors que c’est le système et tous ceux qui le composent, laïcs et soit-disant religieux qui sont les vrais coupables et responsables de notre malheur.
Les clercs de l’Eglise ne font rien pour nous aider vraiment. C’est un constat. Je me demande même si la plupart ont réellement une expérience spirituelle. Il me semble qu’il y a surtout du matérialisme-religieux dans tous ces discours creux.
De fait, je préfère regarder du côté de La Tradition et lire les Saints… Il y a aussi les vrais Sages d’autres Traditions vivantes.
Oui, c’est vrai, je suis un peu en colère en ce moment, mais il y a de quoi! Vous vous rendez-compte, on va jusqu’à nous demander d’ouvrir nos maisons et nos appartements à des gens venus d’ailleurs tandis que les nôtres sont déjà pour un grand nombre exclus… On se moque de nous : c’est une honte!
Je pense que nous avons le droit et même le devoir de dire NON, pour nous mêmes et nos enfants… et pour nos aïeux aussi qui se sont battus et sont morts pour notre cher vieux Pays.
Jean Theis
Ce pauvre clergé est victime des “vertus chrétiennes devenues folles”. Il croit être charitable, il ne réfléchit pas, il ne voit pas les conséquences pour leurs fidèles. Autrement ils sont bien gentils !
Il doit y avoir aussi un manque d’éducation dans les séminaires.
lève-toi
Jean Theis et Patricia
Ce désordre dans les mentalités du clergé fait peut-être suite à l’évènement qui se produisit à la fin de la messe du Pape Léon XIII :
Le 13 octobre 1884, Léon XIII finit de célébrer la Sainte Messe dans la chapelle vaticane. Il reste alors immobile pendant 10 minutes. Puis, il se précipite vers ses bureaux sans donner la moindre explication à ses proches qui l’ont vu devenir livide. Léon XIII compose aussitôt une prière à Saint Michel Archange, avec instruction qu’elle soit récitée partout après chaque Messe basse.
Plus tard, le Pape donne son témoignage : “Après la Messe, j’entendis deux voix ; une douce et bonne, l’autre gutturale et dure ; il semblait qu’elles venaient d’à côté du tabernacle. Il s’agissait du démon qui s’adressait au Seigneur, comme dans un dialogue. Voici ce que j’ai entendu” :
– La voix gutturale, la voix de Satan dans son orgueil, criant au Seigneur :
“Je peux détruire ton Eglise”.
– La voix douce du Seigneur : “Tu peux ? Alors, fais le donc”.
– Satan : “Pour cela, j’ai besoin de plus de temps et de pouvoir”.
– Notre Seigneur : «Notre Seigneur : “Combien de temps ? Combien de pouvoir ?”
– Satan : “75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service”.
– Notre Seigneur : “Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux”».
ermort
J’aurais tendance à me situer dans ce point de vue.
Je cite, cependant, Isaac Le Syrien, VIIè siècle, cf. magnificat du 21 sept. p.302:
“… ne cherche pas à savoir qui est digne et qui ne l’est pas… Tu pourras ainsi attirer même les indignes vers le bien… Le Seigneur mangeait à la table des publicains et des prostituées… tiens pour égaux tous les hommes lorsqu’il s’agit de leur faire du bien ou de les honorer, fussent-ils juifs, incroyants ou criminels…”
lève-toi
Jean Theis et Patricia
Ce grand désordre a été annoncé dans les trois premiers évangiles (Matthieu, Marc, Luc ) , il s’agit du discours eschatologique qu’il est important de relire et méditer, cela doit nous rappeler ce que le Christ disait aux Juifs :” Mes frères vous savez reconnaitre les signes de la pluie ou du beau temps, mais les signes du Ciel nous ne les connaissez pas ? ”
Nous avons la description de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, la Grande Détresse est là , lisible dans l’Ecriture mais aussi dans la Tradition surtout dans La Salette,apparition la plus importante de Notre-Dame qui précise les textes évangéliques eschatologiques.
Goulette
Les prêtres ont pour fonction essentielle de nous transmettre la grâce par les sacrements. C’est l’eucharistie qui les fonde comme prêtres. En tant que chrétien, je me dois d’écouter leurs enseignements, mais ceci ne me dispense en rien d’utiliser mon esprit critique. La formation qu’ils ont reçue dans les séminaires est souvent pauvre et souvent faussée par le besoin qu’éprouvent leurs professeurs d’être en consonance avec la mentalité dominante. La position de St Thomas expliquée ici est diamétralement opposée à celle du philosophe Emmanuel Lévinas qui fut très à la mode dans les milieux cléricaux et qui l’est sans doute encore. Pour Lévinas, le “prochain”, c’est celui qui m’est radicalement étranger. Il faudrait aussi revoir la façon dont est souvent commentée la parabole du bon samaritain: on la transforme en un discours moral assez simpliste alors qu’il s’agit de bien autre chose (voir ce qu’en disaient les Pères).
DUPORT
Le problème justement c’est qu’il n’y a pas de réfugiés chrétiens !!!!
D’abord les chrétiens n’ont pas les moyens de payer les passeurs, ensuite les riches banquiers ne payent pas pour les chrétiens…
Pour finir le gouvernement français bloque les visas des chrétiens
DUPORT
Les prêtres moi je vais les voir et je tempête
A chaque pas de travers ils savent qu’ils vont me trouver à la sortie.
Au besoin je débarque à l’évêché…
Vous êtes combien à faire cela ?
A.Fumey
Aux intervenants très critiques contre “l’église”:
Est-ce que votre position n’est pas un tantinet globalisante, voire réductrice?
L’Eglise catholique, ce sont les prêtres et prélats, les religieux réguliers, et aussi tous les catholiques croyants plus ‘ordinaires’. L’Eglise, c’est aussi moi, ceux de ma paroisse ou de la paroisse voisine, et nous éduquons autant nos prêtres qu’ils nous éduquent. Car ils sont hommes, comme nous, et faillibles, comme nous.
Oui, beaucoup se trompent, mais à cause d’une information trompeuse – ont-ils le temps de s’informer, connaissent-ils le SB? Comment opérer un discernement sain lorsque les critères qui nous le permettraient sont faussés?
Pourtant regardez bien: on voit des responsables d’Eglise, et non des moindres, prendre publiquement des positions courageuses, participer même aux élans de ce peuple qui sauve l’honneur.
Quoi faire?
Prier! Prier pour la conversion des pécheurs justement! Certains retournements de situation récents sont incompréhensibles si on oublie cette prière qui enfle. Et vous, priez vous? Et pour nos responsables d’Eglise?
Patricia
Merci à Lève-toi.
Je commence à mieux voir la situation avec toutes ces informations.
A F. Fumey : Vous pensez comme vous voulez, c’est votre droit le plus strict.
Pour ce qui me concerne, c’est le droit d’exercer ma liberté intérieure, ma liberté de conscience qui importe.
Il me semblait que la primauté de la religion chrétienne et catholique est d’exercer sa conscience.
Je ne suis pas dans une secte où l’on me dirait “ce que je dois penser” et “comment je dois penser et vivre?”
D’ailleurs, Benoît XVI n’a t’il pas dit : “Plus que l’institution c’est le tribunal de la conscience qui importe.”
Personne au monde ne viendra me dire comment je dois “tracer” ma vie sur La Terre. Je ne suis pas un mouton. Je suis capable de discerner les choses et situations, dans mon cœur, et de prendre mes responsabilités.
De plus, dans mes moments de grandes épreuves, j’ai pu constater que je suis seule face à la situation… par exemple, lorsque j’ai accompagné mon époux dans la mort. Et c’est bien ainsi!
D’ailleurs, La Grande Thérèse, fustige les sots à maintes reprises dans ses écrits!
Quant aux clercs qu’ils prennent leurs responsabilités en enseignant vraiment la foi et qu’ils cessent de faire de la politique : soit à droite, soit à gauche.
Je ne vais pas à l’église pour entendre du “bourrage de crâne” ou les idéologies du monde. Après tout, ils ont été formés pour çà!
Cela m’ennuie profondément et me met en colère, à juste raison. Ils devraient faire plus de confessions, par exemple… c’est leur “job” me semble-t’il?! Maintenant, c’est devenu une option et il faut prendre rendez-vous. Je ne parle même pas du fait de la quasi impossibilité de trouver un véritable père spirituel.
Voilà pourquoi je lis les Saints!
Ce que je sais et constate, c’est que je n’ai pas l’intention de me faire du mal plus longtemps! J’ai été longtemps solitaire et cela m’a préservé du fatras et de la confusion ambiante, y compris dans l’église actuelle.
De fait, je retrouve maintenant le chemin qui m’est propre avec soulagement.
“Il y a un temps pour chaque chose en ce monde.” C’est dans l’Ecclésiaste, si je me souviens bien.
Patricia
Pour résumer ma pensée :
“plus que l’institution, c’est la primauté de la conscience qui importe.” Benoît XVI.
Aussi, je dis NON en mon âme et conscience à toutes les tentatives de formatages & de culpabilisations… qu’elles viennent des laïcs ou soient-disant politiques comme des clercs des églises ou représentants dits religieux qui trahissent leur Peuple.
Pour mémoire, après la libération de La France, le Général de Gaulle a demandé que 17 évêques soient remplacés pour cause de trahison et de collaboration avec l’ennemi.