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France : Politique en France

Les collectivités territoriales ne connaissent pas la crise

Quelques chiffres tirés d'un article du Point au sujet des communes, départements et régions :

  • Masse salariale : + 4% en 2014 (+11% en trois ans)
  • Recrutement de fonctionnaires supplémentaires : 100 000 en trois ans
  • Absentéisme : 27,7 jours par an dans les conseils régionaux métropolitains. Durée effective de travail dans les collectivités de l'Hérault : entre 1500 et 1550 heures annuelles en moyenne, au lieu des 1607 heures dues
  • Dette : 700 millions € en 2011, 9,2 milliards en 2013 (13 fois plus). Elle va s'aggraver avec les emprunts toxiques indexés sur le franc suisse

Un témoignage qui en dit long sur les communautés de communes, soit disant sources d'économies :

"Un lecteur du Point.fr racontait dernièrement que dans sa commune de 5 500 habitants "avec des personnels à plein temps travaillant à temps partiel, tous les services et tous les personnels ont été maintenus après l'adhésion à la communauté de communes. Cette communauté de 12 communes et de 80 000 habitants emploie un président, un premier vice-président, 11 vice-présidents, 5 conseillers délégués, 56 conseillers communautaires, dont les 12 maires. Tous ces élus chargés de mission, avec bureau, personnel et leur encadrement dans deux bâtiments de cinq étages." Et notre lecteur de conclure : "On aurait pu penser que la nouvelle administration de la communauté de communes transformerait les douze mairies en mairies annexes et que des services seraient regroupés, mutualisés, rationalisés. Eh bien, non !"

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5 commentaires

  1. Travaillant dans et pour une commune de près de 5.000 habitants, à un poste d’encadrement, permettez moi d’être un peu agacée par cette tendance au dénigrement général des mairies, en oubliant au passage toutes les charges pesant sur elles, avec des ressources de plus en plus réduites. TOUTES les mairies ne sont pas d’odieuses dépensières, peu soucieuses de l’intérêt général, loin de là. Mais il est vrai que si dans notre famille de pensée,au sens large du terme, nous étions plus nombreux à y travailler (élus et/ou fonctionnaires) un certain nombre d’orientations politiques seraient sûrement différentes.Et je parle d’expérience. Il est tellement plus facile de critiquer…
    [Bien sûr, Michel avait d’ailleurs publié une série sur la gestion économique des villes, avant les municipales, qui montrait quelques bons exemples à suivre. L.T.]

  2. Cela fait penser à un certain François Hollande qui se dit président ! En fait s’il est payé comme un président, il n’a hérité que de 20% des responsabilités ! Les 80% restants sont aux mains de Bruxelles ! Aura-t-il l’idée un jour de baisser son salaire d’autant ? Il ne semble pas !
    Et tous les autres ?

  3. Le recours à l’emprunt sans contrôle a permis la mise en place de baronnies et d’un système mafieux entre donneurs d’ordre et grandes entreprises des concessions et du BTP, en sus d’une gigantesque machine clientèliste.
    Dans notre mairie, le maire (ex comptable) a fait passer un emprunt toxique qui endette la commune à + de 100% en l’inscrivant au bilan en “fonds propres”!!!
    Tout cela est normalement contrôlé par le Trésor Public, chaque trésorier recevant des “étrennes” conséquentes (plusieurs milliers d’euros) s’il valide les comptes.
    Aucune sanction! Aucun contrôle! On se renvoie la balle entre administratifs et élus!
    La machine n’a aucune raison de s’arrêter!
    La définition d’une responsabilité des mandats locaux est urgente, comme dans toute entreprise! Et qui va porter plainte. Les associations de contribuables ne sont pas encore déployées partout. Mais cela vient!

  4. La seule décentralisation – qui se veut proche du citoyen est ETAT-DEPARTEMENT-COMMUNES.
    Ensuite, que des communes aient besoin de mutualiser certains moyens (eau, déchèteries…) sans embauche supplémentaire, je suis d’accord. Mais tout le reste c’est du bla bla bla. Tous ces chéfaillons que l’on a mis en place et qui ne sont que des roitelets de pacotilles ne servent à rien et nous coûtent la peau des F…. (Régions, communautés de communes etc etc bref, le mille-feuilles budgétivore). Dans mon petit village, je vois les employés de la communauté de commune ‘située à 35 km) partir et revenir du boulot avec les véhicules de service. Ils circulent même le dimanche (?????!!!!!).
    Et avec les “super-régions”, que va-t-il advenir ? Je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c’est que l’on n’a pas fini de casquer.

  5. JE rejoints Marie Mathilde au moins sur un point il ne sert à rien de critique si on ne s’engage pas pour faire changer les choses. Elu municipal depuis les dernières élections, je confirme que beaucoup de collectivités ont une gestion budgétaire fort peu respectueuse des contribuables. Les embauches vont souvent bon train (clientelisme à la clé) et bien souvent le personnel municipal n’élève pas souvent la voie voir profite du système. En tant que Dir Financier dans ma vie professionnelle je m’étais élevé en conseil municipal contre un vote rectificatif du budget de quelques centaines d’euros concernant les échéances d’emprunt. Là ce n’est pas du fait des élus, c’est bien de la responsabilité du personnel municipal qui dans la préparation du budget n’est pas capable de retranscrire correctement un échéancier d’emprunt!! On découvre surtout dans la gestion des communes une lourdeur administrative et la grande difficulté voire l’impossibilité de restructurer. LOrsqu’une entreprise va mal, on réorganise, voire on licencie pour retrouver une situation financière saine. Eh bien dans les collectivités comme il est impossible de sanctionner ou licencier le personnel autant dire que la seule solution est la hausse des impots lorsque en moyenne la masse salariale represente les 3/4 des charges….ALors oui il faut s’engager mais les moyens de lutte une fois le mal en place sont très limités.
    Autre point constaté, le manque de compétence de la grande majorité des élus et le phenomène de groupe lors des votes. Etre le seul à voter contre, c’est pas bien vu et encore plus si vous faites partie d’une liste!

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