Le ministère du Travail a entrepris une campagne de lutte contre la discrimination à l'embauche. Voici les affiches de la campagne :
Il est remarquable que les affiches choisies par le ministère n'aient trait qu'au caractère racial des discriminations, alors que les critères relevés par la loi sont multiples :
- l’origine ;
- le sexe ;
- les mœurs ;
- l’orientation ;
- l’identité sexuelle ;
- l’âge ;
- la situation de famille ;
- la grossesse ;
- les caractéristiques génétiques ;
- l’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race ;
- les opinions politiques ;
- les activités syndicales ou mutualistes ;
- les convictions religieuses ;
- l’apparence physique ;
- le nom de famille ;
- le lieu de résidence ;
- l’état de santé ;
- le handicap.
Le sondage sur lequel s'appuie le ministère pour justifier sa campagne montre que le critère racial (couleur de peau, nom à consonance étrangère) n'est pourtant pas le plus discriminant :
"Selon le 8e Baromètre DDD/OIT de perception des discriminations dans l’emploi réalisé par l’Ifop en 2015, 85 % des demandeurs d’emploi estiment que les discriminations à l’embauche sont fréquentes.
Pour 88 % des sondés, l’âge, au-delà de 55 ans est le facteur le plus discriminant, devant le fait d’être enceinte (85 %), d’être handicapé (77 %) ou obèse (75 %).
Bien qu’en recul (- 5 points par rapport à 2013), le fait d’être une femme reste un inconvénient à l’embauche pour 37 % des sondés. L’origine est également un facteur qui reste discriminant. Ainsi, 66 % des demandeurs d’emploi pensent qu’un nom à consonance étrangère peut être un frein pour trouver un travail.
Enfin, 62 % des sondés estiment que la couleur de peau peut être pénalisante."
Le ministère du Travail chercherait à faire monter le racisme, il ne s'y prendrait pas autrement. Embaucher la diversité plutôt que les Français "de souche" permettra-t-il de faire baisser le chiffre du chômage ?