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France : Politique en France

Les conditions d’une union des droites

Marine Le Pen répond à France Soir. Extraits :

"A quelles conditions pourriez-vous faire partie d'un gouvernement d'union des droites ?

A condition que la droite tourne définitivement le dos à l'ultra-libéralisme et au hold-up extraordinaire que les marchés financiers effectuent sur le peuple Français depuis 40 ans. Ça veut dire un retour sur la loi de 1973 qui a accordé un monopole aux marchés financiers. Et c'est ce qui fait, j'insiste, qu'en 40 ans on a versé 1400 milliards d'euros d'intérêts aux marchés financiers alors que notre dette est de 1700 milliards d'euros. Voilà le plus grand hold-up même pas du siècle: du millénaire. Un hold-up réalisé avec la complicité de la droite et de la gauche. Il faut retrouver la maîtrise de notre souveraineté, la maîtrise de nos frontières, savoir qui entre et se maintient sur notre territoire. Il faut rendre le pouvoir au peuple, notamment par l'intermédiaire du référendum. Ce sont là des conditions sine qua non. Parce que, s'ils ne font pas cela, cela veut dire qu'ils sont résolument du côté du mondialisme, de l'effacement de la nation, de l'esclavagisme économique et social des Français.

 Sous des conditions drastiques, vous n'écartez donc pas formellement le principe d'une participation éventuelle à un gouvernement d'union des droites ?

Non. Je n'écarte pas le principe qu'il puisse y avoir demain un gouvernement d'union nationale où il pourrait y avoir des gens qui viendraient d'horizons différents compte tenu de la crise que je crois très grave. Mais, encore une fois, les conditions seront drastiques. Car participer à un gouvernement – comme M. Mélenchon va le faire puisque M. Cahuzac a révélé le pot aux roses: il y a évidemment des accords entre le bourgeois Mélenchon, 31 ans de PS et M. Hollande – cela n'est évidemment pas mon cas. Moi, je lutte contre un système qui a effondré notre pays.

Et si vous étiez un jour ministre…

Je ne serai pas ministre. Je serai chef de l'État d'un gouvernement d'union nationale."

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22 commentaires

  1. C’est bruno gollnisch qui doit s’étouffer. C’est en substance ce qu’il avait dit pendant la campagne interne se faisant tirer dessus à boulets rouge par les soutiens de MLP… Elle n’en est plus à une contradiction près.
    Décidemment, c’est de plus en plus dur de faire un choix devant tant de vilainie…

  2. @ Edouard :
    Même si ce bâton vous paraît ” merdeux “, il n’y a pas d’autre choix aujourd’hui que de le ramasser et de vous battre avec !!!
    Ah ! pardon, oui, j’oubliais….s’abstenir et se draper dans sa dignité….. ?
    Ramassez ce bâton ! et battez-vous avec ! Il sera toujours temps de le nettoyer après si nécessaire.
    Le combat est éternel sur cette terre.

  3. Si la droite était ultraliberale, cela se saurait et nous n’aurions pas 55% de prélèvements obligatoires et des déficits abyssaux! La vérité est que la droite est étatiste et marxisante, mais moins que la gauche ou MLP. Il y a longtemps que je ne vote plus en fonction du programme économique, mais plutôt de valeurs qui lui sont supérieures (respect de la vie, morale, amour et indépendance de la France, etc.

  4. Parfaitement d’accord avec HV, cette histoire des banques qui volent l’argent des Français est en effet une “légende urbaine”. C’est absurde.
    http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20111024_nota_fr.html
    De même d’ailleurs que l’anti-mondialisme : la mondialisation est un fait, on ne peut faire la politique de l’autruche contre les faits. Il faut donc un gouvernement mondial établi selon des principes justes et sans violence, selon ce que préconise le Pape.
    Quant à devenir chef de l’Etat sans avoir été ni ministre, ni maire, ni rien, c’est contraire à la raison. La fonction de député européen ne suffit pas. Il faut une expérience dans des postes subalternes avant de briguer la magistrature suprême.

  5. @ Denis Merlin,
    Je ne suis pas spécialement un soutien de Marine Le Pen – et c’est un euphémisme – mais l’expérience parle contre vous : si tous les anciens président ont eu une expérience à beaucoup d’échelons, aucun n’en a profité pour être des présidents compétents (et je ne parle même pas de « bons » présidents).
    De même, l’histoire nous enseigne même le contraire : même s’il reste particulièrement controversé dans notre famille de pensée, le meilleur président depuis un bon siècle fut de loin de Gaulle… qui n’est passé que par l’armée avant d’être parachuté au gouvernement directement, voire auto-proclamé président et chef de la France Libre.
    Bref, aucun pré-requis là-dedans même si honnêtement, et jusqu’à présent, Marine Le Pen ne doit son statut actuel qu’à son sang et au virage à gauche qu’à pris le FN… (ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir).

  6. En tant que catholique pratiquant j’affirme que les recommandations du Pape en matière d’élections politiques sont circonscrites dans les trois points non-négociables, que , j’espère tout le monde ici connaît. Les préconisations du Pape sur un gouvernement mondial – à supposer qu’elles existent – n’ont aucune valeur car il n’est pas compétent en ces matières, même si ses avis peuvent être utiles.
    Par conséquent je cherche parmi les candidats celui qui respecte le mieux les points non négociables et je n’en trouve qu’un: MLP. Elle est la seule à donner un coup de frein et à embrayer la marche arrière sur ces points: non au mariage et adoption homo, déremboursement de l’avortement, chèque scolaire, non à l’euthanasie, aide à la vraie famille. On doit saluer son courage une fois de plus.
    Quant aux chicaneries, laissez tomber cela pour un temps; à trois semaine du vote elles sont nuisibles! Votez d’abord pour elle et chicanez ensuite si vous voulez.

  7. Dans Caritas in veritate Benoît XVI dit :
    “Malgré certaines de ses dimensions structurelles qui ne doivent pas être niées, ni absolutisées, « la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront » [104]. Nous ne devons pas en être les victimes, mais les protagonistes, avançant avec bon sens, guidés par la charité et par la vérité. S’y opposer aveuglément serait une attitude erronée, préconçue, qui finirait par ignorer un processus porteur d’aspects positifs, avec le risque de perdre une grande occasion de saisir les multiples opportunités de développement qu’elle offre.”
    http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html
    Les revendications en faveur de la vie en faveur de l’homme et de son développement intégral et universel sont des revendications progressistes, il ne faut pas les désigner comme des revendications réactionnaires.
    Le Pape a une autorité morale : il décrit une situation et nous donne des indications sur nos obligations morales. L’autorité mondiale non violente ne signifie pas la disparition des nations, mais au contraire se place dans la perspective de leur protection. L’autorité est un service destiné à résoudre les problèmes posés au niveau où ils sont posés. Les problèmes étant mondiaux, il faut une autorité mondiale pour résoudre les problèmes mondiaux, dans le respect du principe de subsidiarité.
    Je respecte votre choix électoral, mais j’ai fait le mien, quant à moi.
    Selon moi, il ne faut pas se lasser de revendiquer, même si elles ont peu de chance d’être écoutées (ce qui n’est pas certain d’ailleurs). Le problème de l’audience est une autre chose si nous ne revendiquons pas, nous sommes certains que cela n’aura aucune influence. La parole de l’homme a un effet en elle-même.
    Revendiquons, revendiquons le respect de la vie et de la dignité de l’homme, revendiquons la restauration du mariage (mariage défini par l’Eglise qui a seule compétence pour le définir), revendiquons la liberté d’éducation, revendiquons le respect des droits de l’homme, revendiquons la liberté religieuse, revendiquons la justice et la justice sociale, revendiquons la fraternité, revendiquons le règne du Christ. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous, même pas le clergé ! Nous tiendrons, nous autres laïcs à notre place respectable, un langage de vérité et qui sait si, dans ce monde sénile ayant perdu la raison et l’espérance, nos revendications, qui sont la jeunesse, ne séduiront pas ?

  8. La droite nationale n’a pas “l’ossature” pour être au gouvernement…Je le regrette mais c’est ainsi…Les Conseillers Régionnaux du FN ne proposent pas grand-chose depuis le temps…C’est à se demander ce qu’ils font de leurs journées!
    Le FN n’est hélas qu’une petite boutique…

  9. “hold-up extraordinaire que les marchés financiers effectuent sur le peuple Français depuis 40 ans” : Mme Le Pen, quand on ne veut pas payer d’intérêts, on ne fait pas d’emprunts.
    Marine Le Pen n’aura jamais le pouvoir, à moins de faire de son parti un parti conservateur libéral social. Mais vu son discours, ce n’est pas pour demain. Je pense également que le souverainisme la plombe alors qu’il serait préférable de dire qu’une fois au pouvoir elle organisera deux référendums sur la sortie de l’Europe et de l’euro.
    L’union des droites ce n’est pas pour demain. Mais souvent femme varie…

  10. A dragasès: alors, que proposez-vous d’autre? Où allez-vous trouver ici et maintenant ce que vous cherchez? Il faut bien commencer par un bout: quel bout proposez-vous?
    L’ossature dont vous parlez s’obtient en gouvernant. Ce que l’on a vu jusqu’ici des partis ayant “l’ossature” est lamentable pour ne pas dire répugnant. Alors donnons une chance à MLP qui, elle, croit en ce qu’elle dit. On l’aidera ensuite à acquérir l’ossature qui lui manque peut-être en élargissant les recherches d’hommes compétents au-delà du FN: n’est-ce pas cela qu’elle a en tête avec le Rassemblement Bleu Marine?

  11. @clovis:
    dragases souleve un vrai probleme, qui a plusieurs composantes:
    * D’une part, acceder au pouvoir brusquement et sans experience executive (voire legislative), c’est aller dans le mur – meme s’il peut y avoir des exceptions. La “culture” du FN est marquee depuis longtemps par son eloignement de l’exercice du pouvoir.
    * D’autre part, faire acceder au pouvoir une equipe qui n’y a jamais ete familiarisee est tres anxiogene pour l’electorat, et peut representer un barrage infranchissable pour beaucoup (voir The Political Mind, de George Lakoff).
    Ce n’est certes pas une problematique facile: faut-il se “compromettre” avec une participation minoritaire a un gouvernement, malgre des points d’achoppement majeurs (notamment dans le cas du FN la question europeenne)?
    Le FN a longtemps privilegie l’integrite de son positionnement a l’acquisition d’une experience executive (y compris par des mandats relativement apolitiques comme ceux de maire), et la difficulte a voir cohabiter au FN des personnalites fortes a chasse les notables d’experience (tels que Ph Malaud, ancien – petit – ministre). Peut-etre la proportionnelle et l’election de deputes FN pourrait-elle attenuer ce probleme.
    A noter le choix inverse de Christine Boutin, qui a eu a coeur, pendant son experience de ministre, d’y former des “jeunes” aux mecanismes de gouvernance de l’Etat.

  12. MLP n’est pas mon idéal, mais elle est moins mauvaise que les autres.
    Je voterai donc pour elle en tant que moindre pire.
    Par contre, je ne sais pas quoi faire au 2e tour si Sarko est contre Hollande. Là, je crois que j’irai à la pêche.

  13. Je pense et ferai comme Jean Theis.
    Pour HV en France le danger vient toujours des “intellectuels”, de ceux qui raisonnent, qui expliquent pourquoi et comment, et rarement de ceux qui se lancent à fond dans l’action. Giscard est un homme très intelligent qui, pourtant, a fait beaucoup de mal à la France. Avoir peur de gouverner comme vous faites c’est être paralysé d’avance par l’action: ça ne sert à rien. Quant à donner Christine Boutin comme exemple franchement ce n’est pas terrible!

  14. @ HV
    Je crains que vous parliez sans expérience des faits : j’ai été conseiller régional, durant un mandat et conseiller municipal FN durant deux mandats. Le fonctionnement de toute démocratie fait que quand des élus sont rejetés comme ”parias” et ”intouchables” et que les modes de scrutin institutionnalisent ce rejet, il est difficile, sauf à de rares exceptions de faire passer des mesures. Or, depuis 25 ans, les élus FN ont maintenu une critique et des propositions constantes face aux gabegies, démagogies, et endettements des collectivités territoriales dans lesquelles ils siègent : les faits leur ont donné raison.
    Quand nous demandions, dès les années 80, de geler les budgets ET la fiscalité, de faire des économies de fonctionnement, de désendetter, de réduire le nombre de fonctionnaires, on nous riait au nez, comme vous : ces gens-là n’ont jamais administré, jamais gouverné, ils n’ont pas compris le grand jeu de la ”dépense publique productive”.
    Certes, mais ces ”gens-là”, ces élus FN que vous affectez de penser ineptes et sans expérience avaient eu raison avec 25 ans d’avance : si le programme de gvt FN des législatives de 1986 avait été appliqué en matière de finances publiques, nous n’aurions pas et de loin le même endettement, au niveau de l’Etat central et des collectivités territoriales en faillite virtuelles.
    Aussi l’exemple de Mme BOUTIN formant des jeunes aux réalités, permettez moi de vous le dire très crûment, quels que soient ses mérites que je pense réels par ailleurs : illusions et foutaises.
    Il faut cesser d’attendre en permanence que la lune se lève à midi : le vote ne fait qu’exprimer une volonté, il ne modifie pas la réalité.
    Mais il contribue à indiquer ce que veut un peuple : si la partie la plus consciente de ce peuple préfère les discussions byzantines sur le sexe des ange et l’abstention prétentieuse pour raisons de doctrine pure (laquelle n’existe nulle part sauf dans l’esprit qq intellectuels auto proclamés catholiques et détenteurs de la doxa catholique dont ils ne débattent jamais qu’avec eux-mêmes), et bien le résultat sera identique en tous points : impuissance et défaite, divisions, et dégoûts, aigreurs et débats ensuite sur les raisons ”doctrinales” de nos défaites.
    L’aboulie et la perte des valeurs naturelles : telles sont les raisons profondes des défaites de la droite catholique française qui n’exprime en permanence que des arguments pour se dispenser d’entrer en matière, dans le réel.
    Fractionnements et impuissances, déni de la nécessité de plusieurs voies et méthodes convergentes, jugements moraux perpétuels sur les uns et les autres, tout cela ne mène à rien : le catholicisme français est politiquement en situation d’échec. Le sondage de la plate-forme Audace 2012 le montre parfaitement.

  15. @Clovis: je pense que vous opposez de manière hasardeuse activisme et réflexion stratégique et doctrinale. Il semble aller de soi que les deux doivent aller de pair.
    @PG: je ne dis pas que c’est simple – je dis justement que “ce n’est pas une problématique facile”. Tout ce que vous dites n’enlève rien au problème que la culture interne adoptée par le FN lui a fait manquer le tournant de la création d’une “ossature” rendant crédible une alternative. Souvenez-vous que dans la 2e moitié des années ’80 des gens comme Edouard Frédéric-Dupont, Wladimir d’Ormesson ou Philippe Malaud se présentaient sous investiture FN. Mais le monolithisme autour de JMLP a rendu impossible la floraison d’un vrai écosystème, par le refus de la critique interne (cf le Dr Bachelot), voire des dissensions sur des points mineurs (P Sergent sur la 1ère guerre d’Irak). Il est bien temps après de pleurer sur le lait renversé ou, pire, de nier qu’il ait été renversé.

  16. Bravo PG: une belle analyse des FAITS! Mais il fait savoir qu’il y a beaucoup de catholiques qui agissent quand même; ils souffrent de ce qu’ils voient dans leur “camp”, certes, mais ils ne baissent pas les bras. Comme vous-même sans doute.

  17. Pour HV: bien sûr, je n’ai jamais dit le contraire. Ce que je dis c’est que nous sommes gavés de réflexions stratégiques et doctrinales stériles et sevrés d’action concrète. Cela nous paralyse. L’excès de stratégie nous mène à construire une ligne Maginot derrière laquelle nous serions censés n’avoir pas peur: voyez le résultat! Il arrive un jour où il faut agir; se lancer dans l’action comporte toujours un risque, et alors ? Pas d’action, pas de risque est-ce cela que vous préconisez? je ne crois pas. Faut-il attendre que tout soit bien rangé pour y aller? Deux citations pour méditer un peu:
    « Je m’ennuie en France, surtout parce que tout le monde y ressemble à Voltaire, l’anti-poète, le roi des bavards, le prince des superficiels, l’anti-artiste, le prédicateur des concierges » (Charles Baudelaire)
    « L’arbre voudrait le calme, mais il y a toujours du vent » (Proverbe chinois)

  18. @clovis: je ne partage pas votre diagnostic. Nous (mais parlons-nous du meme “nous”? Je parle de la “droite” conservatrice et catholique) manquons d’un hinterland strategique et doctrinal – et notamment sur la strategie de l’action pour gagner dans le debat des idees (diagnostic que posait deja Jean Ousset). Peut-etre n’est-ce d’ailleurs pas tant un manque quantitatif que qualitatif.
    Mais nos impressions ne sont peut-etre pas contradictoires: je constate comme vous le denigrement de l’action militante qui frappe parfois les gens qui pensent comme nous.

  19. Sur ce sujet (entrée d’un parti d’extême-droite au gouvernement en cas de crise)lire l’excellent “Le Bloc” de Jérôme Leroy,mais c’est une fiction.

  20. @ HV
    Problématique en effet très complexe. Il n’y a pas que la politique électorale ou les partis politiques pour défendre une vision chrétienne de la société et le monde catholique est très impliqué dans l’associatif, le caritatif en plus des mouvements dits d’Eglise ou du laïcat catholique, particulièrement pour l’école, la famille ou la défense de la Vie.
    Mais beaucoup dénigrent en permanence la politique au prétexte, soit de son inutilité, soit de l’incompétence de ceux qui n’ayant pas gouverné seraient nécessairement des niais, soit qu’aucun parti ne réclamant le rétablissement du catholicisme comme religion d’Etat, il vaut mieux s’abstenir et de s’engager en politique, et même de voter, alors qu’ils paient leurs impôts et ne font pas de résistance civile, à ma connaissance.
    La plupart votant au second tour pour la droite dite de gouvernement contre la gauche pour finalement se sentir insérés dans le jeu politique dont ils se sont exclus au premier tour : c’est cette incohérence des catholiques qui est notable, ce renoncement à être autrement qu’en spectateurs grognons, ou grincheux ou sceptiques et surtout passifs par absence en actes personnels, qui est exaspérant et désespérant.
    Les catholiques français (l’ensemble des sensibilités de la droite catholique attachée à l’enseignement moral de Rome) ont la politique et les politiques que leur peu d’engagement politique leur mérite : les gémissements ne remplaceront jamais les actes, l’engagement personnel que les catholiques refusent pour des raisons en général liées à leur statut social ou professionnel.
    Tant qu’il en sera ainsi, rien ne changera et pétitions marches ou rassemblement entre convaincus ne modifieront pas les conséquences de ce renoncement de principe, dont je constate autour de moi depuis 25 ans qu’il a pour cause le confort bourgeois et la peur de mettre en danger sa situation financière et professionnelle.
    D’où la recherche continuelle de partis qui seraient de droite mais sans l’être comme le FN, afin de ne pas courir le moindre danger même théorique : les critiques de ces milieux reposent essentiellement sur la crainte de rompre avec le ”monde” auquel on appartient. Et le goût de l’anonymat des actions qui n’engagent en rien.
    Inutile d’admirer les martyrs de la Révolution si on a pas le courage de donner son nom pour être candidat.

  21. Pour HV: c’est aussi la droite conservatrice et catholique que je veux soutenir. Mais je ne la trouve nulle part. PG a bien analysé les raisons de cet état de fait.
    Comme je ne veux pas m’abstenir, ce que je n’ai jamais fait, je cherche un candidat pour qui voter. Restons concrets on vote le 22 Avril prochain. Il me paraît clair que c’est MLP qui ressemble le mieux à cette droite-là, y compris son programme économique plus social que sauvagement capitaliste, n’est-ce pas chrétien cela?

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