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France : Politique en France

Les contradictions de Nicolas Sarkozy

En politique étrangère, comme en interne :

"Les 8 et 9 décembre 2007, se tenait à Lisbonne un sommet entre l’Union européenne et les pays d’Afrique. On a entendu Sarkozy accuser l’Europe de Bruxelles de soumettre les Africains à la "brutalité des échanges", lui reprocher "d’asphyxier les plus pauvres" risquant ainsi de susciter "un sentiment d’injustice qui fera exploser le monde". Pourtant, le 13 décembre, sans états d’âme, on le voyait de nouveau à Lisbonne pour signer le traité destiné à donner une constitution camouflée à l’Europe. Là, Sarkozy avait oublié ses griefs contre l’institution dont il a choisi de renforcer les prérogatives aux dépens des peuples.

Même déni de ses engagements devant la curie romaine, le 20 décembre au palais du Latran. "Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes" osait-t-il dire quand, signant le traité de Lisbonne, il avait entériné un texte qui refuse de reconnaître ces mêmes racines chrétiennes à l’ensemble européen.

Nous ne voyons qu’une explication à ces contradictions : Sarkozy est torturé par la volonté de plaire à la personne qui lui fait face. […] Problème, si l’opportunisme peut se pratiquer sans risque dans un salon, il s’avère d’un usage dangereux en politique étrangère.

Le 22 décembre 2007, on l’a vu lors de sa visite en Afghanistan, cinq heures, chrono en main. Face aux caméras de France 2, il a déclaré : "Nous ne devons pas perdre devant les Taliban et les terroristes", invitant nos soldats à combattre vivement ceux-ci. On se souvient, le 26 avril dernier, du même Sarkozy, alors candidat à la Présidence, affirmant que "la présence à long terme des troupes françaises" en Afghanistan ne lui semblait "pas décisive". Ces mots facilitaient la libération de deux otages français aux mains des Taliban, Céline Cordelier et Eric Damfreville, les Taliban percevant cette déclaration comme une promesse de désengagement. Qu’aujourd’hui le Président de la République émette des signaux contraires, nous vaudra de recevoir découpé en morceaux le prochain otage français des Taliban. […] Faisant de l’esbroufe et cherchant à plaire à tous, on finit par déplaire à tout le monde."

Michel Janva

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