On trouve dans Daoudal Hebdo, une analyse du rapport de la Halde. Extrait :
"Dans le genre ubuesque, on a aussi le problème de l’inextricable contradiction entre deux objectifs de l’idéologie officielle. En l’occurrence, les maires et responsables de logements sociaux ont obligation de créer de la «mixité sociale». Ce qui implique qu’on donne un logement au Français de souche qui le demande dans un immeuble majoritairement occupé par des immigrés. Mais le principe de non-discrimination impose qu’on donne le logement à l’immigré qui le demande aussi… Là, la Halde est bien embêtée, et sa délibération nous laisse dans un épais brouillard :
L’objectif de mixité sociale est parfois utilisé pour justifier un refus d’attribution de logement. Certaines personnes se voient ainsi refuser l’attribution d’un logement en raison de leur origine réelle ou supposée, ou de leur nationalité. La Halde a rappelé que l’égalité de traitement repose nécessairement sur le respect de l’obligation d’atteindre un minimum de 20 % de logements sociaux pour les communes de plus de 3500 habitants. Elle a formulé des recommandations :
aux collectivités locales, pour le respect de leurs obligations en matière d’offre de logements sociaux, aux bailleurs sociaux et aux réservataires (préfets, collectivités locales et territoriales, collecteurs du 1 % Logement), pour favoriser la mise en place de procédures objectives et transparentes pour garantir une égalité de traitement des demandeurs de logement social, de l’enregistrement à l’attribution."
C'est bien compliqué la discrimination légale.
Padirac
faire de la mixité sociale, c’est déjà admettre une différence et la constater “administrativement. Que d’hypocrisie !
C.B.
Le Paris d’Haussmann connaissait la mixité sociale (verticale) dans chacun de ses immeubles “de rapport”, quel que soit l’arrondissement (i.e. en particulier dans les arrondissements que l’on prétend “privilégiés”). Ce n’était pas la perfection, certes, mais on pouvait partir de cette idée et essayer de l’améliorer?
Octavius
Dans les innombrables exemples, je peux citer le Maire de Dijon qui a préempté un hôtel particulier pour le découper en logements sociaux “parce que les pauvres, eux aussi, ont le droit d’habiter le quartier Victor-Hugo” ! Sans commentaires !
Emmanuel
La contradiction entre les deux objectifs de l’idéologie officielle est peut-être ubuesque.
Je la trouve pour ma part surtout tristement anecdotique.
En effet, le vrai problème de fond est ailleurs: il réside dans le fait que ce n’est pas le rôle de l’Etat de pourvoir au logement.
Le vrai problème c’est aussi ne pas admettre que lorsqu’un Etat se charge de pourvoir au logement, il porte atteinte à la dignité de l’être humain ainsi qu’à sa responsabilité et sa liberté.