Une rixe a éclaté samedi alors que plusieurs femmes qui se baignaient en burkini sur la plage de Sisco, au Cap Corse, étaient prises en photo. Des insultes auraient été proférées par un groupe de jeunes gens d'origine maghrébine. Plusieurs hommes plus âgés, d'origine maghrébine, sont alors arrivés, munis de hachettes, s'en prenant à un groupe de jeunes corses, âgés de 15 à 18 ans qui étaient sur la plage. Des parents des jeunes gens sont à leur tour intervenus et deux d'entre eux ont été blessés avec des harpons. Le ton est monté et les gens du village sont descendus. Les pneus de plusieurs de leurs voitures ont été crevés par des femmes maghrébines tandis que les villageois ont renversé une voiture et incendié deux autres véhicules appartenant à des membres de la communauté maghrébine.
Dimanche, environ 500 personnes ont participé dans la matinée à Bastia à un rassemblement dans une atmosphère tendue. En fin de matinée, les manifestants ont été reçus à la préfecture de Bastia. À la sortie, dans une ambiance très tendue, la foule a crié « aux armes, on va monter parce qu'on est chez nous » et s'est dirigée vers le quartier Lupino, dont les gendarmes mobiles ont bloqué l'entrée. Peu après les manifestants sont allés jusqu'à l'hôpital où un jeune homme d'origine maghrébine, blessé samedi, est hospitalisé. Des CRS venus en renfort se sont positionnés à proximité et ont fait usage de gaz lacrymogènes après avoir été la cible de projectiles.
Ce matin, le maire de Sisco annonce qu'il prend un arrêté pour "interdire tout signe religieux distinctif dans les lieux publics".