Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Le projet d’une loi fédérale interdisant les avortements sélectifs en fonction du sexe a été rejeté jeudi par la Chambre des représentants à majorité républicaine, même si une majorité d’élus a approuvé le texte. Avec 246 voix pour (226 républicains et 20 démocrates) et 168 contre (dont 7 républicains), on peut dire que le projet de pénaliser ceux qui choisissent d’éliminer un enfant pour le seul motif que son sexe ne correspond pas à celui désiré par sa mère ou par ses parents avait pourtant recueilli une large adhésion, reflétant d’ailleurs l’opinion des Américains qui à 77 %, selon un récent sondage, rejettent l’avortement sélectif. Mais le projet avait besoin de deux tiers de votes pour être adopté. […]
Des vidéos tournées récemment dans des centres de Planning familial de New York et du Texas sont d’ailleurs venues confirmer que la puissante « Planned Parenthood Federation » encourageait et aidait certaines de ses clientes à choisir le sexe de leur bébé, pour avorter les « non-conformes ». Officiellement, l’organisme féministe a répondu qu’il s’opposait à la préférence de genre (gender bias) mais qu’il accepte de pratiquer les avortements sélectifs à la demande.
C’est toute la schizophrénie de la culture de mort. Logiquement, et surtout dans l’esprit des féministes, il était aberrant d’approuver l’avortement sélectif et une « loi Pour la non-discrimination prénatale », PRENDA, aurait dû emporter l’adhésion de tous. Mais Barack Obama est entré dans la bataille en faisant publier un communiqué de la Maison-Blanche affirmant que si l’Administration est opposée à la « discrimination de genre sous toutes ses formes, le résultat final de cette législation serait de soumettre des médecins à des poursuites criminelles s’ils ne parviennent pas à déterminer les motivations d’une décision très privée et personnelle. Le gouvernement ne devrait pas faire intrusion dans des décisions médicales ou dans des affaires familiales privées de cette manière. »
Alors, on peut tuer les petites filles. […]"
Tonio
“Le gouvernement ne devrait pas faire intrusion dans des décisions médicales ou dans des affaires familiales privées de cette manière. »
Quel Tartuffe !!
Il y a bien des sujets sur lequel on pourrait lui ressortir cette juste sentence !
Mais pas sur ce sujet… L’avortement n’est pas une affaire privée, ou alors le meurtre de mon voisin l’est aussi, ni une décision médicale.
Denis Merlin
De fait les mobiles sont par nature impossibles à connaître avec certitude. Mais on peut les conjecturer au moyen des éléments connus.
Mais on pourrait au moins envisager une déclaration écrite. Car avorter est un crime en tous les cas, mais avorter une petite fille en raison de son sexe est particulièrement abominable. Il ne faut donc pas sortir les grands mots et monter sur ses grands chevaux pour une affaire de toutes les façons inadmissible. Le nombre d’avortements doit être maintenu, autant que possible, dans les limites les plus réduites possibles. Dans ce cadre, une déclaration écrite aurait peut-être un petit impact de réduction.
Exupéry
Certains doivent se dire que s’il y vraiment trop de garçons, c’est un plus pour l’homosexualité…
Gay, gay, marions nous!
Cassianus
Si une femme envisage la possibilité de se trouver enceinte et de ne pas avorter, ses avortements sont toujours forcément sélectifs. Il ne paraît pas y avoir plus d’injustice à refuser un enfant à cause de son sexe que de le refuser à cause d’une autre raison dont il ne peut pas être coupable. Le problème de l’avortement sélectif (en fonction du sexe) est donc un faux problème, qui n’est examiné que pour voiler d’une illusoire délicatesse morale le cynisme brutal de l’infanticide. Les avorteurs prétendent se donner bonne conscience en modérant une action qui est criminelle dans son essence. Je ne suis pas un assassin parce que je n’assassine pas n’importe qui, pour n’importe quelle raison.
Antoine
@Cassianus
Certes. Mais sur un plan politique, ou tactique si vous préférez, commencer à dénoncer dans la loi certaines abominations liées à l’avortement, comme l’eugénisme contre les filles, a au moins le mérite de reconquérir du terrain dans le débat public et sensibiliser l’opinion. Et cela peut sauver des vies.