C’est l’Europe de la discrimination et du mépris des électeurs :
Alors que les… 14 vice-présidents du Parlement européen sont censés refléter la diversité politique de l’hémicycle, on note qu’il y a cinq vice-présidents PPE, trois vice-présidents socialistes, deux vice-présidents Rèniou Iourop [LREM, NDMJ], deux vice-présidents verts, un vice-président communiste, et un non-inscrit. Tout ce qui est à droite de ce panel (groupes CRE et ID) a été exclu. (Verts : 74 députés, ID : 73 députés, CRE : 62 députés, communistes : 41 députés.)
Plus fort encore : les présidences et les quatre vice-présidences des commissions doivent être réparties entre les groupes au pro rata : ce n’est pas une tradition, c’est noir sur blanc dans le règlement, avec la « méthode d’Hondt » qui doit être suivie. Le groupe ID (Rassemblement national et Ligue) devait ainsi obtenir la présidence de deux commissions : il n’en a aucune. Ni aucune vice-présidence.
Et bien sûr il fallait le camouflet spécial à la Pologne. Beata Szydło (CRE), ancien Premier ministre, devait être présidente de la commission emploi et affaires sociales. Sa candidature a été rejetée, pour punir la Pologne d’avoir refusé que Frans Timmermans devienne président de la Commission européenne… (La commission emploi et affaires sociales est de ce fait la seule, à ce jour, à ne pas avoir de président…)