Les dirigeants des 27 sont tombés d’accord jeudi pour reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, et ont élu le socialiste Portugais António Costa (qui a dû démissionner de son poste de Premier ministre pour une affaire de corruption) à la tête du Conseil, en remplacement du Belge Charles Michel.
Mais l’abstention de Giorgia Meloni pourrait compliquer la validation de von der Leyen par le Parlement. La dirigeante italienne s’est finalement abstenue sur la personne de von der Leyen, et a voté contre Costa et Kallas. Orbán a voté contre von der Leyen, pour Costa et s’est abstenu sur Kallas. En l’absence de consensus autour de la table, il suffit d’un vote à majorité qualifiée : au moins vingt pays représentant au moins 65 % de la population européenne. Meloni, même avec l’aide de quelques-uns (Hongrie, Slovaquie et République tchèque, en particulier) n’avait pas assez de poids pour faire dérailler l’accord.
Il reste encore, pour l’allemande, à passer l’étape du Parlement européen, qui n’est pas acquise, sans doute lors d’un vote le 18 juillet. Sa nomination doit être validée par une majorité absolue (au moins 361 élus) dans l’hémicycle à Strasbourg. En 2019, von der Leyen n’avait été élue qu’avec une majorité de neuf voix. Les trois principaux groupes pro-européens (outre le PPE, les sociaux-démocrates et les libéraux) comptent à peine 399 députés, qui ne voteront pas en bloc. Les six élus français des Républicains ont déjà annoncé leur opposition. En 2019, la délégation PS-Place publique s’était opposée à une présidence von der Leyen, contre l’avis de son groupe. Rien ne dit que Raphaël Glucksmann changera de position. Deux options sont sur la table : tendre la main au groupe des Verts (54 sièges), ou, de l’autre côté du spectre politique, aux 24 élus de Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni. Voire aux deux à la fois. Ce sera l’enjeu des négociations à venir au Parlement européen, à partir de la semaine prochaine, et jusqu’à mi-juillet. Durant la campagne, Verts et sociaux-démocrates ont exclu de soutenir von der Leyen en cas d’accord formel avec Meloni. Et l’abstention de Meloni semble compliquer la possibilité d’un vote positif des élus de Fratelli.
Michel
Espérons que la VRP teutonne de Pfizer soit renvoyée dans ses foyers et remplacée par quelqu’un d’honnête, cela nous changerait…
nicole2
Ursula von der Leyen est sur le point de faire l’objet d’un procès (et peut-être plusieurs).
Elle a absolument besoin d’une immunité parlementaire pour les mois à venir…
chrisfree
Replacer cette “jobarde” à la tête de l’Europe, rien de mieux pour mettre Vladimir Poutine en courroux et nous mener vers une nouvelle guerre mondiale. Le pire est que cela semble voulu… par les sbires d’un malfrat tout puissant nommé Soros.