A force d'ignorer son électorat mais aussi ses propres élus, le parti présidentiel connaît des contestations. A l'approche des sénatoriales du 25 septembre prochain, il pourrait encore connaître des échecs. On lit dans Les Echos :
"La poignée d'élus UMP dissidents conduite par Pierre Charon et le maire du Ier arrondissement, Jean-François Legaret, qui mène depuis plusieurs semaines la vie dure à la fédération de Paris, a marqué sérieusement des points vendredi 17 juin dans la bataille des sénatoriales. Ils ont obtenu, lors de la désignation des 2.406 grands électeurs parisiens, un nombre de voix suffisantes pour pouvoir prétendre décrocher un siège de sénateur le 25 septembre. Et ce au détriment de la liste « officielle » de la majorité présidentielle, qui sera conduite par l'ancienne ministre des Sports, Chantal Jouanno. « C'est incontestablement une gifle », commente un élu parisien de droite. […]
Cette entrée en dissidence est en outre intervenue dans un contexte de fortes tensions internes, sur fond de bataille pour les législatives de 2012 (Rachida Dati contestant l'arrivée potentielle de François Fillon) et de rivalités entre la fédération et plusieurs maires d'arrondissement (quatre sur huit ont rejoint la liste Charon). Elle est d'autant plus problématique que la droite parisienne devrait déjà perdre un siège de sénateur (5 contre 4 sur 12), car elle possède moins de conseillers de Paris qu'avant."
Aux dernières cantonales, des candidats Divers Droite avaient été élus en lieu et place de candidats UMP. Cette dernière a-t-elle tiré les leçons du scrutin ? A moins qu'elle ait relancé la machine à perdre.