Selon Gilles-William Goldnadel dans Le Figaro :
"Les djihadistes sont désormais parmi nous. Ils sont nombreux. Ils bénéficient de la peur ou de la complaisance d'une minorité, non négligeable, d'une partie de la communauté musulmane de France devenue nombreuse. Lutter contre eux est d'ores et déjà un combat très difficile pour la société démocratique. Et d'autres attentats sont évidemment à redouter. La communauté juive est à nouveau en première ligne, mais elle n'est pas la seule cible. Des chrétiens ou des musulmans modérés ont été et seront frappés.
Si l'on veut combattre vraiment et jusqu'au bout le djihadisme assassin, il faut oser dire à la société française ses 4 vérités:
–Première vérité: cette société démocratique a le devoir de se défendre. Y compris, avec des moyens exceptionnels lorsqu'elle est attaquée exceptionnellement. Les individus convaincus de djihadisme doivent être retranchés de la communauté nationale. Cela passe par la déchéance de la nationalité française.
-Deuxième vérité: Le djihadisme n'est qu'une des versions de l'islamisme. Il n'existe pas d'islamisme sans Jihad, ni Charia. L'islamisme a déclaré une guerre de conquête, civilisationnelle, au monde occidental judéo-chrétien. Aucune complaisance n'est permise avec aucun islamisme. Ni le wahhabisme des émirs, ni l'islamisme prétendument modéré de la Turquie ou de l'Iran, ni celui des Frères musulmans en Égypte, dans le Maghreb ou en Palestine (Hamas). […]
-Troisième vérité: seuls quelques intellectuels dépassés ont encore l'idée de commencer leur condamnation du terrorisme en appelant à se garder d'amalgames anti-musulmans auxquels personne ne songe sérieusement, tant la majorité de la communauté musulmane française est opposée à la violence. […]
-Quatrième vérité: la pression des clandestins aux frontières n'a jamais été aussi forte. C'est l'agence européenne Frontex, chargée du contrôle des frontières extérieures de l'Union Européenne qui nous en prévient. Son dernier rapport confirme la hausse importante de l'immigration clandestine. Qui a la naïveté encore de penser que parmi eux ne se trouvent pas de futurs djihadistes, alors même que les services antiterroristes sont déjà débordés en raison du nombre de suspects à surveiller?
C'est sans doute le combat le plus ingrat, le plus difficile à mener. Le simple fait de l'évoquer, c'est encourir le risque d'être diabolisé par les cerbères les plus vigilants de la police intellectuelle et des mœurs. Ceux qui prétendent incarner la résistance au fascisme, tout en courant derrière les fantômes du passé plutôt que d'affronter le vrai fascisme qui vient encore de tuer. C'est tellement moins risqué."