Jeanne Smits commente une nouvelle étude :
"Une nouvelle étude, faisant le tour et la synthèse de nombreuses analyses statistiques – américaines ou non – sur les effets du divorce sur les enfants, vient d’être publiée par les responsables d’associations pro-famille Patrick F. Fagan et Aaron Churchill. […] On peut résumer les conclusions des sources citées en une phrase : le divorce « diminue les compétences futures des enfants dans chacune des cinq plus importantes tâches ou institutions sociales : la famille, l’école, la religion, le monde du travail et le gouvernement ». […] La facilité du divorce, note le rapport, est une véritable « révolution culturelle » : de scandale il y a quelques décennies, c’est devenu quasiment la norme à la fois sur le plan légal et culturel, au point où l’on est prêt à le « célébrer ». […]
Voici quelques-uns des domaines où les enfants souffrent ou risquent de souffrir si leurs parents divorcent.
• La relation parents-enfants (et grands-parents petits-enfants) est affaiblie par une « forme de divorce entre les parents et leurs enfants ». Alors que les parents séparés doivent gérer leur propre stress né du divorce, les enfants signalent qu’ils se sentent moins soutenus matériellement, scolairement, émotionnellement, ou sont au contraire surprotégés, même si les parents restent souvent de bons parents, mais qui rencontrent plus de problèmes. […]
• Les pratiques sexuelles des enfants du divorce et leurs attitudes par rapport à la sexualité sont modifiées. Ils sont nettement plus nombreux à approuver le sexe avant le mariage, la cohabitation et le divorce, et sont plus nombreux à penser qu’il n’est pas important de se marier avant d’avoir des enfants. Et la permissivité sexuelle se transmet elle aussi. […]
• Le manque de confiance dans le cadre des relations hommes-femmes est aussi associé au divorce parental. Ces jeunes ont plus peur d’être rejetés ou abandonnés, ont une vision moins positive du mariage et sont moins prêts à travailler pour qu’il fonctionne, tandis que les femmes seront plus défiantes à l’égard des hommes et croiront que le mariage ne peut être durable. Certains se jettent impulsivement dans des mariages malheureux. D’autres hésiteront à se marier, voudront des familles plus petites (sauf si leurs parents se sont eux-mêmes remariés). Ils auront deux fois plus de risques que les enfants de familles intactes de divorcer eux-mêmes. Et plus de difficultés marquent leur mariage, allant de la jalousie, des conflits sur l’argent et de l’infidélité à l’abus d’alcool ou la toxicomanie."