Directeur des Etudes au
département de recherches sur les
menaces criminelles
contemporaines de l'Université
Paris II-Assas, directeur de
collection aux éditions du CNRS,
Xavier Raufer est interrogé dans Monde & vie du 28 août à propos des violences urbaines :
"Ce qui se passe en France est sans équivalent en
Europe et même dans l’ensemble des pays développés,
comme le soulignait, après les émeutes
de 2005, une étude du Centre d’analyse stratégique,
service attaché au premier ministre. On
lit dans ce document :«Les « violences
urbaines » qui ont éclaté à l’automne 2005, en
France, sont inédites tant par leur durée que par
leur extension territoriale, leur coût économique
et leur impact politique, national et international.
Elles tranchent radicalement avec les affrontements
réduits à une commune durant trois à
quatre jours, tels ceux qu’avait connus Vénissieux
en 1981. Nous parlons ici de centaines de
communes touchées et se contaminant les unes
les autres entre le 27 octobre et le 19 novembre,
soit trois semaines sans interruption. Cette vague
d’envergure nationale a impliqué des milliers
d’émeutiers et de policiers, des centaines d’élus
locaux, sans compter les associations, les préfectures, les particuliers qui se sont trouvés pris
dans cette tornade. Elles sont sans équivalent
en Europe: aucun autre pays, même la Grande-Bretagne, n’a connu des événements d’une
même durée et touchant autant de communes.
Les émeutes de Los Angeles en 1992, les plus
longues depuis les premières émeutes urbaines
contemporaines, n’ont duré que six jours.»Sait-on combien d’armes à feu circulent dans
les banlieues?
40000 armes selon une étude récente, mais il
est d’autant moins possible de le savoir exactement
que la situation évolue constamment. […][C]ontrairement
à ce que prétendent les tenants de la culture de
l’excuse, ce n’est pas la pauvreté qui est à l’origine
de ces phénomènes. Les 26 départements
touchés par les violences urbaines ne sont pas les
plus pauvres: Les deux départements français les
plus pauvres, à savoir la Creuse et le Cantal, ne
font pas partie des 26 départements touchés par
ces violences. On n’y entend parler ni
d’émeutes, ni de criminalité. Les violences
urbaines ne sont pas des émeutes de la faim
déclenchées par les damnés de la terre – sinon,
pourquoi n’y en a-t-il jamais au mois d’août?
Les damnés de la terre ne sont-ils damnés que
11 mois sur 12 ? Un reportage diffusé dans
l’émission C dans l’air a présenté une cité du
Nord où des policiers ont été agressés : c’est un
rêve d’urbaniste, avec de petits immeubles et
des espaces verts."
Ethos
Ces émeutes sont en réalité INCONCEVABLES et INADMISSIBLES.
Robert Marchenoir
Xavier Raufer connaît son sujet, mais cette affirmation m’étonne.
Ce qui frappe le plus, au contraire, c’est la similitude des comportements ethniques anti-sociaux et délinquants à travers toute l’Europe, y compris dans leur culmination sous forme d’émeutes.
Les grands médias n’en parlent peut-être pas, mais les “émeutes urbaines” qui sont devenues une habitude en France surviennent également dans d’autres pays européens, et notamment en Scandinavie.
Alors peut-être détenons-nous une sorte de record en termes de durée. Mais je ne vois aucune différence qualitative, et c’est bien cela le plus important.
kilo
le problème = les gens
enfin si on peut parler de “gens”
et plus encore, le fondement du problème, c’est ceux qui ont fait venir ces “gens”…
d’ailleurs eux même très nomades à une époque…
simon
les mêmes nomades qui ont assassiné la famille impériale russe ?
Henri
De l’avis général, ces “émeutes” ont été soigneusement préparées et encadrées.
La “contagion” du journal de 20 Heures a fait le reste.
Pour mémoire, les “meneurs” utilisaient pour leurs téléphones un système de brouillage ultra-sophistiqué, utilisé uniquement par l’armée d’un petit état “démocratique”…
philippe
Ce qui frappe le plus et qui est à mon avis le symptôme de la gravité de ces émeutes, c’est l’attaque réitérée de catégories de représentants de l’Etat.
D’abord celle de la police et de la gendarmerie qui me semble être le signe que ces jeunes n’ont plus peur de l’ordre établi mais plus troublant est celle des pompiers qui sont censés représenter une catégorie que tous les citoyens respectent y compris les délinquants.
Il faut en tirer deux conclusions:
1/ Les générations actuelles ne respectent plus l’ordre établi dans son fondement essentiel
2/ Elles manquent cruellement de repères structurels de base y compris quand il s’agit de sa propre sécurité.
Le seul élément qui traduit ces deux critères fondamentaux s’appelle le père de famille. Cela peut paraître un peu basique mais il me semble que rétablir ce dernier dans son droit essentiel et fondamental au sein de la société résoudra à terme les violences et les problèmes d’intégration et des banlieues