Il y avait l'argent des Juifs, il y a désormais La Ruée vers l'or des Mongols, selon le sous-titre de l'ouvrage de Jean-Marie Le Méné, intitulé Les Premières victimes du transhumanisme. Un livre dans lequel il évoque l’eugénisme qui est censé nous débarrasser des êtres « imparfaits », nos nouveaux sous-hommes, avant la naissance. Grâce au dépistage anténatal de la trisomie 21, dépistage suivi de l’avortement dans la plupart des cas (96% des cas en France), on supprime l'ensemble d'une population et, par la même occasion, certains font fortune : on chiffre à 1 milliard € l’achat que pourrait faire la France du nouveau dépistage des trisomiques. Il s'agit d'un scandale moral et financier. Et la France assume pleinement ce choix exterminateur :
"Tandis qu'outre-Rhin, si le moindre risque d'eugénisme pointe à l'horizon, il suscite encore un débat politique inévitable, au moins formel, mais toujours douloureux, la France assume absolument son choix d'un eugénisme qu'elle tient pour acceptable puisque c'est le sien, un eugénisme hexagonal, "encadré", donc sanctuarisé. Elle ne s'en cache pas, elle n'a honte de rien, elle en est fière. Elle n'a même pas l'élégance hypocrite de dire qu'elle ne pratique pas d'eugénisme, ce qui serait un "hommage que le vice rend à la vertu". Il y a dans l'eugénisme de connivence, "à la française", une arrogance et une désinvolture à la fois inquiétantes et insupportables. Car l'attitude de la France signifie très exactement ceci : se poser des questions morales, c'est bon pour les autres, surtout pour les Allemands, en raison de leur passé; mais nous les Français qui avons la conscience tranquille et rien à nous reprocher, cela ne nous regarde pas."