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Les étudiants renvoyés de l’ICES écrivent à Mgr Jacolin

Les étudiants renvoyés de l’ICES écrivent à Mgr Jacolin

Les deux étudiants renvoyés définitivement de l’ICES (sans possibilité de réinscription) ont adressé le 4 juin à Monseigneur François Jacolin, Évêque de Luçon et Chancelier de l’ICES, un courrier dans lequel ils écrivent :

Vous avez sans doute été informé par l’ICES, dont vous êtes le Chancelier, de la terrible sanction qui nous frappe, à savoir l’exclusion définitive, à la suite des événements survenus à La Roche-sur-Yon, le 18 mai dernier, où nous avons chahuté un stand LGBT sur la place Napoléon. Cette grave décision nous paraît disproportionnée.

Nous reconnaissons sincèrement avoir agi avec imprudence et de manière irréfléchie. Cependant, comme nous l’avons dit devant le conseil de discipline, nos agissements n’engageaient nullement l’ICES puisque les faits se sont déroulés en dehors de ses murs, que nous ne portions aucun signe distinctif apparent et que jamais nous n’avons mentionné notre appartenance à cette université.

Seules des dénonciations politiques et médiatiques ont cherché à établir, coûte que coûte, un lien entre notre acte et l’établissement universitaire dans lequel nous suivons avec bonheur nos études supérieures.

Nous vous présentons toutes nos excuses de ne pas avoir anticipé le fait que des adversaires déclarés ou sournois à la saine doctrine catholique – et des institutions sociales comme l’ICES qui la portent – chercheraient à la discréditer en raison de la forme maladroite que notre protestation a prise.

Mais, nous tenons à rappeler, ici, une nouvelle fois, comme nous l’avons fait devant le conseil de discipline, n’avoir cherché qu’à défendre l’ordre naturel des choses contre le désordre promu par l’idéologie d’un lobby. Nous savons faire la différence entre des revendications contestables et les personnes, nos prochains, pour lesquelles nous affirmons avoir une réelle et profonde indulgence, celle-là même que nous sollicitons à notre égard puisque nous savons bien être nous aussi, malheureusement, pécheurs.

Notre action n’a été que l’expression de notre désarroi face à la banalisation de revendications de « droits » qui blessent nos consciences de jeunes adultes mais aussi celles des petits, de nombre de frères et sœurs de nos amis. Cette banalisation sur la scène publique porte atteinte à leur innocence.

Certains nous accusent d’avoir enfreint le règlement intérieur de notre Université nous enjoignant de ne pas porter atteinte à l’ordre public et de s’abstenir de tout comportement pouvant salir la réputation de l’établissement. Mais, nous n’avons fait que témoigner – il est vrai très maladroitement, nous le confessons – de la position doctrinale de l’Église.

Monseigneur, nous vous demandons pardon pour notre imprudence et nous implorons votre grâce. Ne nous laissez pas condamner à la vindicte publique et peut-être même à la mort sociale puisque nous risquons très sérieusement d’être bloqués pour la poursuite de nos études supérieures, ce qui pourrait briser l’avenir des familles catholiques que nous sommes peut-être appelés à fonder.

Nous sommes sous le coup d’une procédure judiciaire étatique pouvant mener à des condamnations pénales. Nous devons l’assumer. Mais, avec cette exclusion définitive, sans possibilité de réinscription même après une période de latence, nous sommes susceptibles de subir une double peine. Au regard de ce que nous avons objectivement fait, c’est trop et c’est injuste.

En tant que chancelier de l’ICES nous vous supplions publiquement d’œuvrer à notre réintégration et, au besoin, de l’ordonner. Vous êtes notre planche de salut. Par pitié, n’abandonnez pas vos enfants.

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13 commentaires

  1. Lettre intelligente sur le fond et très agréable à lire sur la forme, ce qui n’est pas si courant. Espérons que Mgr Jacolin, Chancelier de l’ICES, mettra un terme, dans le bon sens à cette affaire qui montre, en effet et si l’on en doutait, qu’il existe deux poids deux mesures selon que vous êtes “dans le sens du poil” (tout le monde comprendra ce que je veux exprimer en écrivant cela) ou dans le sens “inverse”.

  2. Que ces étudiants fassent connaitre la nature de leurs études. Il y a bien des responsables de formations supérieures plus compréhensifs que ceux de l’ICES qui sauront leur donner la possibilité de continuer leurs études….

  3. Cette lettre est bien rédigée et touchante.
    Les deux étudiants concernés ont été sûrement bien conseillés. Tant mieux pour eux.
    Quelles suites aura-t-elle ?
    Il faut espérer que dans cette affaire lamentable l’épiscopat de France sortira de son silence.
    Monsieur De Labarre a pris dès le début et intempestivement une posture, dont il ne peut que difficilement sortir. Il a manqué d’intelligence et de finesse. Il est vraisemblablement fragilisé en tant que président de l’ICES. Il doit en tirer les conséquences. Son ego le peut-il ?
    Envisager et parler de se constituer partie civile devant le tribunal correctionnel cela démontre la petitesse du personnage.
    Quant à Monseigneur Jacolin, évêque de Luçon, a-t-il en l’espèce un véritable pouvoir au-delà de son titre honorifique de chancelier de l’ICES ?
    Contrairement à l’avis de Pierrot il ne me semble pas de bon aloi de lui écrire.
    L’ICES fera peut-être machine arrière si elle sent un rapport de force en sens contraire.

    • Évidemment qu’il a un pouvoir !
      Vous croyez qu’un titre est donné uniquement pour que l’institution profite du prestige de son destinataire sans que ce dernier ne puisse dire ou faire quoi que ce soit ?
      Il a déjà le pouvoir de se désolidariser et de rendre sont titre de Chancelier !
      Nonobstant les nombreuses sanctions canoniques qu’il peut prendre.
      Ce ne son pas les étudiants mais bien l’ICES qui salit l’Église en se déclarant catholique !

  4. un chahut, tout simplement ? mais non : UN BLASPHEME!!!
    c’est triste de subir ainsi les fourches caudines de personnes qui se réclament de la liberté et qui la refusent aux autres
    le reste ne peut être que des points de vue
    mais ces gens-là (concupiscents, comme dit sur un autre article) sont-ils tellement majoritaires? puisque démocratie = majorité?????

  5. Mon complet soutien à ces jeunes.
    J’espère que Mgr Jacolin ne va pas se discréditer et jeter le discrédit sur l’Église en ne les soutenant pas.
    C’est bien assez que l’ICES soit complètement discréditée pour que l’Évêque n’en rajoute pas.

  6. M. de Labarre,
    La sagesse populaire assure que seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis. Je suppose que cela a toujours été le vôtre. Donc…
    ???

  7. Pourquoi ne pas organiser une pétition en faveur de leur réintégration?

  8. très belle lettre, on attend la réponse

  9. Soutien aux etudiants.
    Honneur aux braves.

    ONLR !

  10. “Quand les évêques auront un courage de petite fille, il faudra bien que les petites filles (ou de jeunes étudiants) aient un courage d’évêque !”

  11. quels pleutres, quels laches, au lieu de faire front et de défendre leurs étudiants, ces zélites les expulsent.

  12. Soutien à ces jeunes et à tous les commentateurs.

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