Le Conseil National des Evangéliques de France a présente à l’ONU un texte sur la liberté de religion en France, dans le cadre de l’examen périodique universel de la France à l’ONU en 2023. Cette initiative est portée d’une voix commune avec l’Alliance Évangélique Mondiale, l’Alliance Évangélique Européenne, le Conseil National des Evangéliques de France ainsi que la Fédération européenne des églises baptistes. Extrait de l’introduction :
- Depuis 2017, la situation française a été marquée par une volonté du gouvernement français de légiférer pour renforcer l’encadrement des associations exerçant le culte en France dans le cadre de la “lutte contre les séparatismes”, suite aux menaces et attentats liées au terrorisme islamiste. La loi du 24 août 2021 renforçant le respect des principes de la République a ainsi modifié substantiellement le régime des cultes en France, avec un passage vers une “laïcité de surveillance” des cultes qui pourrait atteindre à la liberté de religion, si ces conditions d’application étouffent les associations religieuses par des contraintes trop lourdes.
- Marquée par la pandémie de Covid-19, dès mars 2020, la France a connu l’état d’urgence sanitaire dans lequel la place de la liberté de culte a dû être défendue, contre des mesures gouvernementales, devant le Conseil d’Etat afin que les rassemblements cultuels puissent se tenir sous un protocole adapté et proportionné.
- L’accroissement des actes antireligieux, y compris dans le discours de haine ou stigmatisation est un fait inquiétant, nourri par l’idée que les cultes ou les religions seraient sources de dangers plus que de bienfaits pour la République. La lutte contre les actes antireligieux reste d’actualité.
- La liberté de religion semble rester le parent pauvre dans les politiques liées à la jeunesse, qu’il s’agisse de la mise en place du Service national universel ou de l’enseignement du fait religieux à l’école.
- Enfin, le pluralisme de convictions, notamment religieuses, semble menacé en France par une forme de culture dominante dans laquelle l’expression d’opinions minoritaires devient de moins en moins accepté ou possible.
- Dans ce domaine, il convient de restaurer un pluralisme d’opinions à la hauteur du projet démocratique français.
incongru
pour le moins intéressant ; et qu’en pense le CEF, par la voix de son porte-parole toujours bien inspiré ? puisqu’il est question de religion, il devrait avoir un avis, non ?