Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles, a déclaré en plein synode sur la jeunesse et la vocation :
Je suis convaincu que certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers « me voici » si l’Eglise devait les appeler au ministère presbytéral.
Le père Tommy Scholtes, sj, porte-parole de la Conférence épiscopale, indique que Mgr Kockerols avait soumis préalablement son texte aux évêques belges:
« c’est effectivement au nom de la Conférence épiscopale que Mgr Kockerols s’exprime aujourd’hui ».
Dimanche, le pape Paul VI sera canonisé. Le 24 juin 1967, il publiait Sacerdotalis cælibatus sur la défense du célibat ecclésiastique. Paix Liturgique indique :
Durant le Concile, la question du célibat ecclésiastique dans l’Eglise latine fut pas mal discutée. Elle était théoriquement malmenée par la tendance libérale, mais l’était aussi pratiquement, dans la mesure où de très nombreux prêtres et religieux quittaient leur état pour prendre femme. Certains voulaient tout de même, ce faisant, conserver des fonctions sacerdotales !
Paul VI intervint publiquement par une lettre au cardinal Tisserant, Doyen du Sacré Collège et l’un des présidents de l’assemblée conciliaire, en octobre 1965 :
« Il n’est pas opportun de débattre publiquement de ce thème qui requiert la plus grande prudence et revêt une telle importance. Et Nous avons le propos, non seulement de conserver autant qu’il est en Nous cette loi ancienne, sainte et providentielle, mais encore de renforcer son observance, rappelant les prêtres de l’Eglise latine à la conscience des causes et des raisons qui aujourd’hui, aujourd’hui précisément de façon spéciale, font que l’on doit considérer cette loi du célibat comme très adaptée parce que par elle les prêtres peuvent consacrer tout leur amour uniquement au Christ et se donner totalement et généreusement au service de l’Eglise et des âmes ».
L’hémorragie de prêtres qui « quittaient » était considérable. Le P. Salvini dans La Civilta Cattolica, le 21 avril 2009, évaluait à environ 70.000 le nombre de prêtres qui avaient abandonné le ministère pour se marier depuis le Concile, la période de 1965 à 1980 ayant été la plus aigue et la plus dramatique.
Deux ans après la fin de Vatican II, le 24 juin 1967, Paul VI publia l’encyclique Sacerdotalis cælibatus sur le célibat sacré, qui « conserve toute sa valeur également à notre époque caractérisée par une transformation profonde des mentalités et des structures ». Dans ce texte, un des plus beaux qu’il ait composés, même s’il est très marqué par le style ecclésiastique de l’immédiat après-Concile, Paul VI rappelait entre autres le sens christologique du célibat des prêtres : « La somme des idéaux les plus élevés de l’Evangile et du royaume » font ainsi « la dignité et le caractère désirable du choix de la virginité pour ceux qu’appelle le Seigneur Jésus, et qui entendent ainsi participer non seulement à sa fonction sacerdotale mais partager également avec lui l’état de vie qui fut le sien ».