Les évêques polonais ont mis en ligne le 22 septembre sur le site de la conférence épiscopale de leur pays, une déclaration publique quant à leur position par rapport au synode de la famille qui est en absolue fidèlité avec le magistère. Le document comprend 9 points. Traduction par Benoît-et-moi :
"Dans le premier ils assurent que l’enseignement des papes et des évêques, basé sur l’Écriture et la Tradition, montre que le mariage et la famille représentent des valeurs essentielles pour l’humanité. Et ils rappellent la relation entre l’union matrimoniale et celle que le Christ maintient avec l’Église.
Dans le second point, les prélats polonais constatent que dans leur pays il y une multitude de familles saines qui prennent soin de leur vocation tant dans les bonnes situations que dans les mauvaises et remercient les prêtres pour le soin pastoral qu’ils leur offrent.
Dans le troisième point, les évêques rappellent les paroles du Christ sur l’indissolubilité du mariage et qu’il n’y a pas d’autorité humaine qui soit au dessus de la loi divine. « Dans l’Église Catholique il n’y a pas de divorce ni de processus qui conduise au divorce », assurent-ils et ils ajoutent : « il n’y a qu’un processus qui rend clair individuellement s’il y a eu ou non mariage ; Tous devraient faire attention à la mentalité divorciste».
Dans le quatrième point, les pasteurs de l’église en Pologne accordent leur attention aux couples mariés qui n’ont pas encore pu avoir d’enfants. Après les avoir assuré de leur attention pastorale, ils rappellent, citant le pape François, qu’il n’est pas permis pour un catholique d’accéder à la fécondation artificielle. Ils montrent également leur proximité avec les couples mariés qui ont perdu un enfant du fait d’une fausse couche et ils indiquent que l’enfant non né décédé dans le sein maternel doit recevoir une sépulture chrétienne.
Dans le cinquième point, les évêques font l’éloge des couples mariés qui, d’une façon prudente et généreuse, ont fait le choix de nombreux enfants. Leur gratitude s’étend à ceux qui ont décidé d’adopter.
Dans le sixième point, l’Église en Pologne met l’accent sur la nécessité de s’occuper de toutes les manières possibles des familles qui sont dans une situation de pauvreté et très spécialement celles qui ont dû se séparer pour cause d’émigration. Les évêques demandent de sensibiliser les jeunes à cette tâche.
Le septième point est consacré aux personnes qui vivent seules, tant du fait d’une décision personnelle que du fait de circonstances non voulues qui arrivent dans la vie; Les évêques demandent pour elles une attention pastorale adéquate et aussi de voir comment les insérer dans le service aux familles les plus nécessiteuses.
Le huitième point commence par affirmer que 90% des jeunes polonais voient le mariage et la famille comme la voie idéale pour atteindre le bonheur, mais en même temps, on constate l’augmentation des unions civiles, non matrimoniales. Il est nécessaire, affirment les évêques de revaloriser le mariage et de mieux préparer dans la période catéchétique préalable à la réception du sacrement.
Le neuvième et dernier point est consacré au rappel de la doctrine catholique face à la polémique sur la communion des divorcés remariés. Les évêques polonais citent des paroles récentes du pape François, assurant que l’Eucharistie « n’est pas une prière privée ou une belle expérience spirituelle », puis que « Nous nourrir de ce Pain de Vie signifie entrer en communion avec le cœur du Christ, assimiler ses choix, ses pensées, ses comportements ». Dans ce sens, les pasteurs avertissent qu’on ne peut changer la doctrine qui indique qu’il faut être en état de grâce pour pouvoir communier.
«La famille » conclut le communiqué de la Conférence Épiscopale de Pologne, « est oeuvre et propriété de Dieu ». C’est pour cela que nous nous préparons pour le prochain Synode avec foi, espérance et charité »."