"Peut-on espérer qu'un débat au Parlement place aujourd'hui au cœur du pacte républicain le mariage entre un homme et une femme à la fois comme l'alliance entre deux êtres qui engage vis à vis des enfants, des deux familles et de la société, et comme la condition d'un épanouissement physique, psychique, affectif et social total des époux et celle d'une paternité/maternité effective, d'un accueil plénier de l'enfant et de son éducation harmonieuse ? La proposition en question renvoie, en effet, à un enjeu double : la découverte de l'ensemble des dimensions de la conjugalité et la nécessité de prévenir les coûts inhérents aux autres formes d'union.
Si, pour beaucoup, le mariage est « la plus belle des promesses », il n'est pas compris par la plupart dans l'intégralité de son ambition. Il est vécu comme l'écrin du sentiment que les conjoints peuvent avoir l'un pour l'autre, sentiment qui reste par nature changeant. D'autres y voient la conclusion nécessaire de l'arrivée d'un enfant ; d'autres encore, la meilleure garantie d'un divorce réussi… D'autres estiment que seul le mariage religieux compte. Ces conceptions témoignent d'attentes fortes, mais aussi du chemin à parcourir pour une appropriation concrète du mariage civil tel que défini par la loi. Certains aussi suggèrent d'agir :
– sur un plan institutionnel, en demandant la clarification des différentes formes d'union en fonction de la portée de l'engagement,
– sur un plan culturel et éducatif, auprès des couples, pour les aider à découvrir l'engagement sponsal…
Une telle approche ne ferait-elle pas des familles les meilleures alliées de la réforme de la société ?"