Jacques Bichot décrypte la pseudo-politique familiale de Nicolas Sarkozy :
"Les familles n’ont pas besoin de charité, mais de justice. L’État doit poser des règles permettant aux familles de recevoir de la société la contrepartie de leur apport irremplaçable. Ce n’est pas le chemin qui est pris. […]
[A]u 6 février, on trouve une intervention marquante du cardinal Antonelli, président du Conseil pontifical pour la famille. À Prague, ce prélat lançait un appel pour
"reconnaître dans sa dignité et son utilité le travail domestique, le rétribuant de manière adéquate pour donner aux parents, surtout à la mère, la possibilité de choisir librement de se consacrer, à la maison, au soin des enfants. […] Pourquoi pénaliser une mère qui se consacre à ses enfants ? Pourquoi une famille qui décide d’avoir des enfants devrait-elle devenir plus pauvre ?"
Ces évènements presque concomitants invitent à faire le point sur la politique familiale, son évolution et ses perspectives d’avenir. […] Si les familles constituent réellement la base de la société, avec quoi va-t-on les soutenir ? Si la famille est la base, c’est elle qui soutient la société, pas l’inverse ! […] Dire que la famille est la base de la société, c’est notamment prendre acte d’une réalité économique incontournable : la mise au monde et l’éducation des enfants est l’investissement le plus important pour l’avenir de l’humanité et de son économie. […] De même qu’il est impossible que l’État aide globalement les entreprises (il peut seulement en aider certaines en prenant à d’autres), de même lui est-il impossible d’aider globalement les familles, car ce sont elles qui lui fournissent ses moyens d’action. Ce qu’il peut faire, et qu’il doit faire, c’est de poser des règles telles que justice leur soit rendue, que leur apport irremplaçable ait une contrepartie, qu’elles reçoivent l’équivalent de ce qu’elles fournissent.
Cela correspond à un leitmotiv de la doctrine sociale de l’Église, qui s’oppose à ce que «l’on offre comme don de la charité ce qui est dû en justice». Les familles ont besoin de justice pour remplir correctement leur rôle ; seules quelques-unes d’entre elles ont besoin qu’on leur fasse l’aumône. Ce n’est hélas pas dans ce sens que va le discours présidentiel."
MJ
fromageplus
Puis-je vous inviter à lire ceci ?
http://fromageplus.wordpress.com/2009/02/20/la-charite-est-plus-quun-gros-mot-cest-un-mot-encombrant/
Berg
Rétribuons le travail domestique, et la famille est MORTE.
C’est la pomme empoisonnée offerte par la sorcière à Blanche-Neige.
Sebaneau
C’est ça : faisons des mères des fonctionnaires, nationalisons les ventres.
Et pendant qu’on dit cela, on ne dénonce pas le monopole communiste de l’enseignement.
Puisqu’on est entre communistes.