Le frère Renaud Silly, dominicain au couvent Saint-Thomas d'Aquin de Toulouse, démonte le mythe des frères de Jésus, sur le Figarovox. Extraits :
"[…] On nous rétorquera: pourquoi le Nouveau Testament parle-t-il de «frères de Jésus» s'il fut le seul enfant de Joseph et Marie? Après tout, les gens de Nazareth qui fréquentent la famille depuis des décennies savent mieux que Paul ou Luc ce qu'ils disent lorsqu'ils appellent Jacques et Joset les «frères de Jésus»! Selon l'hypothèse la plus vraisemblable, ils ont été élevés avec lui, probablement assez tôt, lorsque leur mère devenue veuve a cherché refuge dans sa parenté ou celle de son mari défunt. Jacques et Joset, Simon et Jude: les frères de Jésus, oui, car ils sont non seulement ses proches parents comme le terme araméen sous-jacent permet de l'entendre, mais encore ses compagnons de jeu et de disputes, ils ont partagé sa chambre, ses jouets, sa Bible, ses expériences religieuses et sûrement bien d'autres choses encore. Chandernagor livre d'eux un portrait fin et subtil. Nul besoin pour cela qu'ils aient été les fils naturels de Joseph et Marie. L'auteur semble trop dépendant du modèle de la famille nucléaire pour évaluer les rafistolages juridiques qui construisent une famille dans le judaïsme ancien. Qu'elle aille voir l'incroyable virtuosité légale dont use le très juif Matthieu pour composer une généalogie de Jésus dans laquelle il y a sûrement bien peu d'ancêtres biologiques (Matthieu 1,2-18).