C’est ce que l’on pourrait craindre à la lecture de cet entretien d’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes et ancienne porte-parole d’Osez le féminisme :
Pourquoi si peu de têtes sont tombées en France ?
En France, on fait attention à la présomption d’innocence qui est parfois utilisée abusivement parce que de l’autre côté on a carrément une présomption de mensonge (…) Il faut faire attention avec cette idée de présomption d’innocence.
On a en France un temps de la justice qui est un peu long. Puis, on a encore cette image du héros, du génie, le héros romantique qui peut effectivement avoir des débordements, mais on va lui pardonner “parce qu’il est tellement génial et le génie, il ne faudrait pas quand même l’abîmer. Il ne faudrait pas que pour une main aux fesses, on vienne abîmer les grands génies de la culture française”.
Imaginez une interview où il serait dit : “Il faut faire attention avec cette idée de suffrage universel” ou bien “Il faut faire attention avec cette idée de liberté d’expression ou d’indépendance de la presse…”
Propos terrifiants qui ont eu une belle illustration avec l’affaire du juge Kavanaugh aux Etats-Unis…