Serge Abad-Gallardo, ancien haut fonctionnaire territorial, a passé plus de vingt ans dans les loges maçonniques du Droit humain, jusqu’à atteindre le grade de vénérable maître. Depuis sa conversion, il dénonce la nature réelle de cette société secrète. Il a été interrogé dans Valeurs Actuelles à l’occasion de la sortie de son dernier livre. Extrait :
[…] Aujourd’hui, malgré les dénégations de certains de ses dignitaires, la franc-maçonnerie est toujours aussi opposée à l’Église. Cette opposition actuelle prend deux formes : directe et frontale (voir les déclarations virulentes du Grand Orient de France à l’égard de l’Église lors du projet de loi dit du “mariage pour tous” en 2012) ; ou bien indirecte et subreptice, selon la technique que je compare à celle du cheval de Troie. C’est par exemple celle de la Grande Loge nationale française (aujourd’hui scindée en GLNF et GL-AMF). La technique consiste alors à maintenir (contre les déclarations officielles, pertinentes du Vatican, réitérées inlassablement maintes fois depuis 1738) l’imposture que l’on peut être catholique et franc-maçon, dans la mesure où la croyance en “dieu” est exigée pour entrer à la GLNF. Or je démontre que le “dieu” maçonnique est le “Grand Architecte de l’Univers” et n’est en aucune manière le Dieu trine des chrétiens. L’éminent auteur de doctrine maçonnique Oswald Wirth confirme mon analyse : « Gardons-nous de céder à cette paresse d’esprit qui confond le Grand Architecte de l’Univers des initiés avec le Dieu des croyants. »
Quelle est l’idéologie de la franc-maçonnerie qui porte son action politique ?
Il existe des obédiences de gauche (Grand Orient, Le Droit humain, etc. ) et de “droite” (Grande Loge de France, Grande Loge nationale française, etc. ) : 45 % des adeptes s’inscrivent à droite et 55 % plutôt à gauche. En réalité ces loges, de “droite” comme de gauche, sont surtout progressistes, mondialistes et réformistes, sinon partisanes de la “déconstruction”. Par exemple, le divorce, d’inspiration maçonnique, est lié à la conception du couple selon le rituel, considéré non pas comme une union sacrée devant Dieu mais comme un simple “contrat” entre deux personnes, résiliable à tout moment. Car le moteur de la franc-maçonnerie est le progrès, la révolution permanente. Elle veut voir émerger un homme nouveau, androgyne, qui déciderait de sa vie comme de sa mort. Elle porte en son sein la transgression des principes judéo-chrétiens qui ont bâti notre Occident. Par les dispositions législatives, elle cherche ainsi à transformer la société. […]
Alors qu’un projet de loi sur la fin de vie s’annonce, vous révélez, en effet, que la franc-maçonnerie essaie de la faire légaliser depuis quarante-cinq ans…
L’euthanasie est effectivement un projet maçonnique depuis la première proposition de loi déposée en 1978 par Henri Caillavet, sénateur et éminent franc-maçon. Depuis, la franc-maçonnerie persiste par l’intermédiaire de parlementaires francs-maçons (par exemple Jean-Louis Touraine) et d’“associations écrans de la franc-maçonnerie” (par exemple l’Association pour le droit de mourir dans la dignité ou le Comité Laïcité République). En réalité, il s’agit, pour la franc-maçonnerie, de permettre à l’homme, et non à Dieu, d’être maître de l’instant de sa mort. Je cite une déclaration maçonnique : « Avec la contraception et l’avortement, nous sommes maîtres de notre naissance. Il est logique que nous soyons maîtres de notre mort. » Tout cela résulte de conceptions ésotériques (l’homme, inspiré par Lucifer, à la place de Dieu) et n’a rien à voir avec la souffrance (que les médications peuvent supprimer) ou l’absence de dignité (qu’un accompagnement spirituel et fraternel peut maintenir). L’ex-grand maître de la Grande Loge de France Pierre Simon indiquait dans son livre De la vie avant toute chose ( sic !) que « la légalisation de l’euthanasie résultera de celle de la contraception et de l’avortement », par l’effet de ce qu’il appela une « stratégie systémique ».
[…] Une “fraternelle” est un groupe de francs-maçons de diverses obédiences, réunis par leur activité professionnelle ou politique. Il existe des fraternelles des magistrats, des architectes, des avocats, des hauts fonctionnaires, etc. Les fraternelles se réunissent dans des lieux secrets. Cette Fraternelle parlementaire est plus qu’un État dans l’État. Comme l’explique un de ses anciens présidents, « la Fraternelle parlementaire n’est pas en lien avec la franc-maçonnerie, c’est la franc-maçonnerie ». C’est dire à quel point celle-ci intervient secrètement dans l’élaboration et le vote de nos lois. Le même poursuit : « Si j’arrive à jouer mon rôle, des parlementaires de droite et de gauche voteront ensemble sur des sujets de société. » On entend par “sujets de société” les lois ne reposant donc pas sur une morale divine mais sur l’ésotérisme maçonnique. Car ainsi que l’avait affirmé Fred Zeller, ancien grand maître du Grand Orient de France : « Nos frères parlementaires ont vocation à porter à l’Assemblée les données élaborées au sein de nos loges. » Or ces personnes ne sont pas élues en tant que porteurs de projets maçonniques. […]
Environ 40 % des parlementaires seraient francs-maçons. Quelles conséquences ?
Le chiffre donné par un ex-président de la “Frapar” est de 35 %. Comme il n’y a aucune obligation pour un franc-maçon d’adhérer à une fraternelle, je me suis risqué à ajouter 5 % à ce chiffre. À mon avis, il y a au moins 40 % de francs-maçons parlementaires. Les conséquences de cette situation sont surtout, à mon avis et d’abord, que la représentativité politique de la nation est totalement faussée. Sommes-nous encore en démocratie ? En effet, selon les données publiées par la franc-maçonnerie, il y a environ 156 000 francs-maçons en France. Ramenés à la population française électorale, ils représentent 0,34 % des électeurs. […]
Michel
Comme quoi la “Ripoublique” est un régime mafieux et la “démocrassie” un leurre pour les gogos …