Lu dans Minute à paraître demain :
"Ceux qui avaient adhéré à l’UMP sur la promesse de la « rupture », notamment avec les années Chirac, en seront pour leurs frais. Au sens propre du terme. A 25 euros l’adhésion de base, ce sont 66000 cotisations annuelles qui vont être englouties dans l’accord politico-financier sur le point d’être conclu en tre le parti présidentiel et la Ville de Paris, et aux termes duquel l’UMP remboursera 1 650 000 euros pour solde de tout compte dans l’affaire dite des emplois fictifs de la Ville de Paris alors que Jacques Chirac en était le maire. Avoir renouvelé son adhésion à l’UMP par foi en Nicolas Sarkozy et se retrouver à « solder », même pas à prix cassé, les c… de la période Chirac, voilà qui va faire plaisir aux 66000 adhérents, soit tout de même à un quart du nombre officiel d’encartés. Ceci pour l’anecdote, car l’essentiel n’est pas là mais dans le fait qu’en réalité, ce sont les Français qui vont payer.
Hypothèse 1 (bien que hautement improbable): l’UMP acquitte l’ardoise sur l’argent des adhésions. Aux deux tiers, c’est en réalité… l’Etat qui paiera. Donc nous tous. Et cela en toute légalité. Le système de financement de la vie politique française a été en effet très bien conçu. L’adhésion à un parti politique, via son association de financement, ouvre droit à une réduction fiscale de 66% (dans la limite de 20% du revenu imposable). Quand vous adhérez à l’UMP, vous versez en fait votre cotisation à l’ANFUMP, soit l’Association nationale de financement de l’UMP, reconnue par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Quelques mois plus tard, avant la date limite pour envoyer votre déclaration d’impôt, le trésorier de l’ANFUMP vous adresse un reçu fiscal qui vous permet de déduire les deux tiers du coût de l’adhésion de votre impôt sur le revenu. En clair: pour 25 euros versés à l’UMP, l’Etat vous rembourse 16,50 euros. C’est-à-dire qu’à supposer que l’UMP utilise l’argent de ses cotisants pour régler 1650000 euros, cette somme, sur le prochain exercice fiscal, va être aux deux tiers (1089000 euros donc) payée par l’Etat. […]
Hypothèse 2 (plus probable): la direction de l’UMP, soucieuse de ne pas irriter un peu plus des adhérents déjà un peu à cran, leur assure que leurs cotisations seront épargnées et que la douloureuse sera réglée sur les autres ressources du parti. Et c’est encore l’Etat qui paiera! Soit parce que cet argent proviendra des dons déjà évoqués, soit parce qu’il émanera de ce qui constitue l’essentiel des rentrées financières (déclarées) des partis: l’aide publique, calculée sur la base du nombre de voix obtenu aux dernières législatives (chaque voix rap porte environ 1,70 euro par an durant toute la mandature) ainsi qu’en fonction du nombre de parlementaires, ce qui va chercher dans les 30 millions d’euros par an rien que pour l’UMP. […]"
Ethos
Une auguste et alerte dame de 88 ans me disait hier soir qu’il n’y avait plus rien à faire, que nous n’y changerions rien…
N’avons-nous pas en effet une illutration de ce que le système est verrouillé à travers cette actualité scandaleuse?
Il s’agit d’un délit avéré dont la justice est saisie. Les auteurs et les victimes s’autoamnistient et par avance neutralisent d’un commun accord l’action publique.
Tout accord qui est contraire à l’ordre public tel que le citoyen lambda le subit dans ses faits et gestes ses pensées aussi!
Et pas un procureur, pas un juge d’instruction, pas un ministre de l’échiquier pour fulminer!
Mais qui est l’arbitre de cet arrangement?
Boris
C’est encore une fois la vieille blague de la déduction d’impôt !
Où avez-vous vu que “’Etat vous rembourse 16,50 euros” ?
C’est bidon ! L’état ne débourse pas un copec dans la déduction d’impôt. C’est le contribuable qui ne paye pas d’impôt. La nuance est de taille.
Jusque dans la paroisse, on nous fait miroiter que pour un don de 100€, en fait cela ne nous couterait que 34€ car 66€ seraient payé par l’Etat.
Pipo et bidonage garantis : les 100€ sont effectivement et réellement débité de notre compte et jamais, au grand jamais, 66€ n’y sont crédités par l’Etat, pas plus que l’Etat ne verse 66€ à l’association bénéficiaire de notre don ! ! !
Il faut en finir avec le matraquage mensonger.
La vérité, la seule :
– on fait un don de 100€, qui sont réellement débiter sur notre compte. Il y a sur le relevé de compte une ligne DEBIT 100€ !
– on paye 66€ en moins d’impôt que le calcul normale, il y a une ligne “- 66€” sur l’avis d’imposition
– l’Etat encaisse 66€ de moins sur l’IR par don de de 100€
En réalité : si on set imposable à hauteur de 66€, en faisant un effort de 34€ supplémentaire, non seulement on fait un don à une association et en plus on ne paye pas d’impôt.
Mais dans tous les cas :
– l’Etat ne paye pas
– notre compte est débité de l’intégralité du don
Concernant cet article, l’hypothèse n°1 est donc absolument fausse ! Si le remboursement se fait avec les cotisations des encartés de l’UMP, c’est bien leur argent et pas le nôtre qui est utilisé.
Par contre, tous les ans, l’Etat est privé de 16,50€ par encarté à l’UMP de recette sur l’IR.
Si, d’après l’article, 66 000 encartés représentent 1/4 des membres du parti, cela représente un manque à gagner de 4 356 000 € (4,365 millions).
Ce n’est pas de l’argent que l’Etat reverse, mais de l’argent qu’il ne perçoit pas.
La nuance est de taille et c’est pourquoi il faut en finir avec ce discours mensonger qui fait croire que l’Etat paye encore et encore à notre place.
lavandin
Vous avez dit “tous pourris” ? Quand on sait que le couple De Gaulle était au sous pres des deniers de l’Etat lorsqu’il était locataire du palais de l’Elysée…..
AML
Que constate-t-on ?
Avec ou sans prise en charge par l’Etat des dépenses des partis politiques, c’est à dire par tous les concitoyens que nous sommes, c’est magouille et cie. Alors, qu’on supprime ces aides et que chaque parti politique se débrouille à trouver des sponsors et des soutiens ! Y’en a marre de toujours faire payer l’ensemble des français ! Où est la liberté de soutenir ou non un parti ? C’est du totalitarisme pur et dur et il faut que cela cesse !
Tonio
“Ce n’est pas de l’argent que l’Etat reverse, mais de l’argent qu’il ne perçoit pas.”
Et quelle est la différence ? puisque vous dites qu’elle est de taille.
Faites le solde à la fin de l’année des comptes de l’état, du particulier, et de l’association , ce sont les mêmes qu’il y ait remboursement ou non perception.
Tonio
addenda : pour peu que le particulier soit imposable à hauteur dudit montant.
Boris
@ Tonio :
dans le cas présent, la différence est de taille puisque contrairement à ce que disent certains et l’auteur de l’article :
– 1) l’Etat de reverse pas “nos sous” à l’UMP ou via l’UMP
– 2) l’Etat ne perçoit pas les 16,50 € ni ne les rembourse.
Par conséquence, contrairement à ce que dit le journaliste, les 16,50 € par cotisation :
– ne sont pas déboursés par l’Etat
– ne vont pas non plus dans les caisses de l’Etat
– ne sont débités que sur le compte de l’encarté et sur aucun autre compte (ni le vôtre, ni le mien)
A la fin de l’année :
– l’Etat n’a pas déboursé un centime dans cette opération
– de ce fait aucun citoyen non-encarté n’a déboursé un seul centime
Si on généralise :
– les associations reçoivent les dons
– les particuliers sont débités de l’intégralité des dons
– l’Etat ne débourse pas un seul centime (contrairement à ce que l’on cherche à nous faire croire en nous le martelant en permanence)
– l’Etat a un manque à gagner équivalent à 66% des dons dans ses recettes
Il y a tout de même un monde entre “l’Etat paye 66% du don” et “L’Etat ne paye rien et est privé d’un montant équivalent à 66% des dons” !
Si vous ne comprenez pas cela, arrêtez d’urgence la télé !