"Être Français de souche est une tare pour les "antiracistes". Mieux vaut être issu de la diversité. Ceux qui nient le Grand Remplacement, sur lequel alerte Renaud Camus (1), exaltent l’ouverture des frontières à des peuplements nouveaux. Emmanuel Macron est de ceux-là. Samedi, à Marseille, il a salué son public en ces termes : "Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Malais, Sénégalais … Mais je vois quoi? Je vois des Marseillais…Je vois des Français. Regardez-les biens, messieurs et mesdames du FN, c’est ça être fier d’être français". Le Français… français devient l’indésirable. "Le FN est l’ennemi de la République", assure le leader d’En Marche ! Il prêche la bienveillance, mais déteste cet électorat attaché à ses origines; elles ne valent que pour l’immigré. Cependant le sentiment d’injustice reste, en France, le socle des révolutions. Il est un carburant pour Marine Le Pen.
Alors qu’une guerre civile menace la nation déchirée par l’islam politique, de souriants encravatés disent leur haine des Français qui s'inquiètent. Les défenseurs de la nation souveraine sont, aux yeux de ces francophobes, des nationalistes butés. Les partisans de l’assimilation sont des néocolonisateurs. Ceux qui suggèrent d’écouter les citoyens malheureux sont des populistes. Les électeurs qui rejoignent le FN sont comparés à des nazis en puissance. Au prétexte de lutter contre Marine Le Pen ou François Fillon, l’élémentaire désir de conservation est criminalisé (2). Laurent Berger, patron de la CFDT, prévient (Le Monde, 1 er avril) : "La CFDT n’a jamais été prise en défaut contre les totalitarismes, qu’ils soient communistes, fascistes ou populistes". Vouloir entendre, dans la protestation populaire, une menace pour la démocratie est le contre-sens qu’assume le progressisme devenu fou.
Derrière le gentil Macron au verbe creux et aux poses calculées se dissimule le tueur froid de la douce France, sacrifiée sur l’autel de la postmodernité et de son monde plat."