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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Les fruits du discours de Ratisbonne

Ratisbonne Il y a un an, le 12 septembre 2006, Benoît XVI prononçait un discours en l’université de Ratisbonne, provoquant de nombreuses réactions. La Grégorienne – liée à l’université romaine du même nom – a organisé un séminaire de 3 semaines pour une vingtaine de diplomates de pays musulmans, en mai dernier, afin qu’ils découvrent les aspects culturels, religieux, institutionnels de la présence internationale du Saint-Siège. Cette rencontre entre dans les initiatives que la Secrétairerie d’État cherche à promouvoir, depuis Ratisbonne, auprès des pays musulmans.

Le séminaire a été ouvert par un discours du secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, les vingt «élèves» ont été reçus par le responsable des relations extérieures, Mgr Dominique Mamberti, et ils ont rencontré plusieurs chefs de dicastère. «Ces rencontres à un haut niveau furent extrêmement enrichissantes», témoigne une des élèves, une diplomate turque, «impressionnée par le niveau intellectuel du clergé catholique». Un autre diplomate du Maghreb est frappé «par le degré de connaissance, par le Saint-Siège, des différentes régions du monde». Devant une crucifixion, un diplomate d’un pays du Golfe reste un moment pensif. Puis il attire du bras un prêtre et lui pose cette question, abrupte : «Au fait, pourquoi Jésus a-t-il été crucifié ?»

Bxvi4 Le Pisai a relancé les formations d’été, destinées aux catholiques, sur le monde musulman actuel. D’autres projets sont à l’étude au Vatican, par exemple en direction des médias des deux «univers», monde musulman et monde occidental. De son côté, Communion et Libération prend en charge des traductions de livres de théologiens et penseurs catholiques en arabe, pour les diffuser en direction du monde musulman.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Bonsoir, et pardonnez mon ingénuité, mais tout celà, toutes ces choses très louables au demeurant, … c’est dans quel but ?

  2. “Devant une crucifixion, un diplomate d’un pays du Golfe reste un moment pensif. Puis il attire du bras un prêtre et lui pose cette question, abrupte : «Au fait, pourquoi Jésus a-t-il été crucifié ?» ”
    Un passage extrèmement intéressant. En effet, cela démontre que les musulmans, même des diplomates – donc a priori très bien formés – sont totalement ignorants de la réalité du Christianisme, et de son sens.
    Finalement, il est possible de le considérer comme une bonne et une mauvaise nouvelle :
    – une mauvaise, car cela est inquiétant de voir que des dilomates ignorent à ce point tout d’une religion qui conditionne (plus ou moins !) la vie de deux milliards d’êtres humains : un terrien sur trois.
    – une bonne, car ce diplomate n’a pas eu de geste de répulsion, et a même eu la curiosité de demander à un chrétien, un prêtre qui plus est.

  3. Concernant ce diplomate d’un pays du Golfe, il faudrait savoir de quel pays vient-il. En effet l’Arabie Saoudite interdit tout ce qui n’est pas musulman, à l’inverse le Qatar vient d’autoriser la construction d’églises pour les travailleurs étrangers (philippins, occidentaux).
    Je pense que c’est une bonne nouvelle; nos dirigeants français ne se posent même plus la question.

  4. Bonjour,
    Je voyage très souvent dans des pays islamiques pour mon travail. Je confirme leur ignorance totale du christianisme, leur impossibilité d’approcher le mystère du Christ – tout simplement parce que les deux religions sont mutuellement exclusives et blasphématoires. Jésus a été récupéré comme un prophète de l’islam dont les immams parlent extrêmement peu alors que Mahomet a un statut de demi-Dieu. Lorsque je leur parle de notre Seigneur, c’est silence gêné, peu de questions, détournements de tête que j’ai en retour – alors que leur prosélytisme qui ne parle que d’un dieu invisible auquel il faut se soumettre est à la fois plat et facile à dire parce que tellement prévisible.
    Le point faible de l’islam, c’est Jésus. Le dernier livre de Benoît XVI explique rationnellement pourquoi la posture Jésus-prophète ne tient pas debout. Le Coran est mauvais dans son plagiat, inventant une prétendue montée au ciel d’Issa et une crucifiction de Judas à sa place, sans expliquer comment a pu exister un homme, uniquement homme, qui n’a pas péché. D’ailleurs le fait que Mahomet soit pécheur est un autre point faible de l’islam, une vérité difficile à avouer et qui met en l’air leur fragile théologie.
    Convertir des musulmans est extrêmement difficile en ce qu’ils risquent la mort, mais parler du Christ est payant car cela montre au grand jour l’impossibilité de toute réciprocité de la part du monde de l’islam. Le point faible, la saillie, elle est là et c’est par le Christ que nous pourrons sortir du cauchemar actuel qui nous éteint à petit feu. Il me semble essentiel que le pape, et tous les évèques, s’engouffrent dans la brêche.
    En Christ,
    Olivier

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