Les chiffres de l’AMP ont été publiés : en 2005, 19026 enfants sont nés d’une technique AMP, 57777 inséminations artificielles ont été réalisées. En terme de naissances, le taux de réussite d’une AMP reste autour de 20% par tentative. Fin 2005, on recensait 141460 embryons congelés, conçus in vitro pour 38274 couples. 58% d’entre eux faisaient, fin 2005, l’objet d’un projet parental.
Des médecins commencent à s’inquiéter de cette pratique. Objections de l’Eglise à cette pratique (Instruction Donum Vitae, signée par le Cal Ratzinger en 1987 et approuvée par Jean-Paul II) :
- dissociation entre sexualité et procréation. En substituant un acte technique à l’étreinte des corps, on pervertit la relation à l’enfant : celui-ci n’est plus un don mais un dû.
- dissociation des parentés, lorsque l’on fait appel à un tiers donneur de cellule sexuelle. Cela lèse les droits de l’enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle. Il n’est pas indifférent, pour la personnalité de l’enfant, d’avoir été engendré dans une éprouvette.
- perte de valeur de l’embryon, du fait de la "réduction embryonnaire" (avortement sélectif pour ne laisser qu’un embryon se développer après en avoir implanté plusieurs) et de la congélation et utilisation des embryons dits "surnuméraires". Tout se passe comme si l’embryon qui n’est pas porté par un "projet parental" n’avait pas de valeur.