Après Mgr Dolan, c'est Mgr Silvano Tomasi, représentant du Saint-Siège auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, qui s'inquiète d'une restriction de la liberté de l'Eglise, suite à l'adoption d'une résolution sur «l'orientation sexuelle et l'identité de genre». Jeanne Smits a traduit son intervention à ACIPrensa :
"Cette résolution marque un tournant. On la comprend comme le début d'un mouvement au sein de la communauté internationale et des Nations unies pour inclure les droits des homosexuels dans le programme général des droits de l'homme".
Mgr Tomasi a fait la distinction entre le refus des violences à l'égard des personnes et l'usage d'un langage de droits qui empêche de dire le bien en matière de sexualité humaine, de mariage et de famille.
"Je crois que la violence contre les personnes homosexuelles n'est pas acceptable et elle doit être rejetée, bien que cela n'implique pas d'approbation à l'égard de leur comportement."
Le problème vient du recours aux termes «orientation de genre et identité de genre» qui ne sont pas définis en droit international mais qui servent de «mots-clef» pour justifier certains types de comportement à travers le refus de la «discrimination» à leur encontre. Mgr Tomasi a fait remarquer que toutes les sociétés régulent le comportement sexuel – en interdisant par exemple l'inceste, la pédophilie ou le viol – en vue du bien commun.
"Au lieu du “genre”, nous devons utiliser le concept de “sexe”, un terme universel qui dans le droit naturel fait référence à hommes et femmes"
Les termes de «genre» et d'«orientation sexuelle» sont «pensés pour échapper à la réalité et pour fournir un cadre à une multitude de sentiments et de pulsions que l'on transforme ensuite en droits». C'est ainsi que, en France, l'Education nationale impose l'enseignement de l'identité de genre. Cette exigence est en conflit avec les droits authentiques que sont la liberté d'exercice de la religion et de l'éducation des enfants.
