Monde & Vie consacre dans son numéro de janvier un dossier sur "les sectaires du laïcisme" en France. En voici un bref extrait :
"Ce que nous avons voulu montrer, c’est
qu’en fait d’intolérance et de sectarisme, ces
mouvements et ces associations pouvaient donner
des leçons à n’importe quelle religion, pour
une raison qui peut sembler à première vue paradoxale:
ils ont eux-mêmes une religion: celle de
l’anti-religion, la religion de l’athéisme, qui ne
procède ni de l’indifférence à Dieu, ni de l’incapacité
à le trouver, mais d’une haine militante
à son encontre et à l’égard de toute foi et de
toute religion – et tout particulièrement des religions
monothéistes. Ce n’est ni un hasard, ni
un détail.
Nous appelons cette disposition « laïcisme »,
pour la différencier de la laïcité, quoique la frontière
entre l’une et l’autre soit parfois ténue : la
laïcité qui prétend exclure totalement la religion
de l’espace public pour la cantonner à une dérisoire
sphère privée – condamnant les croyants
à une étrange schizophrénie – est plus hypocrite
seulement que le laïcisme ouvertement hostile.Ces associations laïciste sont nombreuses. Les
unes combattent sur le front de l’enseignement,
citadelle traditionnelle de la gauche et
de la laïcité, après la reddition de l’enseignement
catholique sous contrat et son
absorption de facto par l’Education nationale.
Victorieux, le clan laïciste n’en
demeure pas moins vigilant. Il s’est organisé
autour du Comité national d’action
laïque (CNAL), constitué en 1945 et qui
regroupe cinq organisations majeures :
la Fédération de l’Education nationale
(FEN), la Fédération des Conseils de
Parents d’Elèves (FCPE), la Ligue Française
de l’Enseignement et de l’Education
Permanente (voir page 11), le Syndicat
des Enseignants (SE-FEN), et la
Fédération des délégués départementaux de
l’Education nationale (DDEN).D’autres s’illustrent sur le front de la famille,
un enjeu découvert plus tardivement, mais guère
moins important. On trouve dans ce groupe le
Conseil National des Associations de Familles
Laïques (CNAFAL), dont les fondateurs étaient
– comme ça se trouve! – membres de la Ligue
de l’Enseignement et de la Fédération Cornec de
parents d’élèves. L’Union des Familles Laïques
(UFAL), né en 1969 d’une scission avec le
CNAFAL, que certains trouvaient un peu trop
mou.
Il faut encore classer parmi les mouvements laïcistes
les organisations appartenant au lobby
homosexuel, à commencer par Act-Up, dont
l’anti-catholicisme prend parfois une tournure
violente comme on l’a vu à Notre-Dame de
Paris.
Vient encore la mouvance politique, avec le
Centre d’Action Européenne Démocratique et
Laïque (CAEDEL), Initiative Républicaine et
le Comité Laïcité-République, toutes organisations
proches du Grand Orient de France, la
Fédération Nationale de la Libre pensée […], l’Union rationaliste, l’Union des
Athées – ces trois dernières se réunissant au sein
d’un Comité de liaison de l’athéisme –, ou la
Fédération des Cercles de Défense Laïque.D’autres encore se sont spécialisées dans la lutte
contre les sectes et les dérives sectaires, ce qui
les place en bonne position pour accrocher des
mouvements ou communautés catholiques tels
que l’Opus Dei, les Béatitudes, les Légionnaires
du Christ ou la Communauté Saint-Jean, avec le
concours empressé des dénonciateurs de Golias.
[…]Aussi influents qu’ils paraissent, ils se heurtent
aujourd’hui à une situation nouvelle. Tous ces
braves gens avaient pris ou hérité l’habitude
depuis 200 ans de s’écrier avec Voltaire « Ecrasons
l’infâme », avec Gambetta « Le cléricalisme,
voilà l’ennemi ! », avec Viviani « Nous
avons arraché les consciences humaines à la
croyance.(…), nous avons éteint dans le ciel des
lumières qu'on ne rallumera plus ! » Mais l’infâme
et l’ennemi, c’était l’Eglise, et la croyance
était catholique.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’un duel. Avec le
développement de l’islam en France, la donne
change. Après avoir caressé l’espoir de trouver
dans cette nouvelle religion une alliée contre le
vieil adversaire, les laïcistes ont pris conscience
qu’ils n’avaient rien gagné au change, au
contraire : à l’inverse du christianisme, qui distingue
le temporel du spirituel, l’islam est radicalement
incapable de concevoir l’athéisme.
Aussi bien ne lui ménagent-ils plus leurs coups.
Mais à se disperser ainsi, les sectateurs du néant
risquent de vite s’épuiser."
SD
De tout ce que je lis sur la toile, les groupes laïcistes sont plutôt absents contre l’Islam et réservent leurs coups au catholicisme, à quelques exceptions près.
Monument de désinformation sur Yahoo.news :
“Tensions persistantes entre coptes et musulmans égyptiens” : comme si c’était une tension qui venait des deux cotés, alors que les coptes se font mitraillés à la sortie des églises ! (avec la bénédiction de la France et de Nicolas Sarkozy)
Greg
mon post précédent est parti accidentellement.
A modifier et rajouter:
“Chacun voit midi à sa porte et c’est la loi du plus fort, comme d’hab”.
Dommage qu’il ne soit pas possible d’éditer les posts…
:-))
Jovanovic
Pour la majorité d’entre-eux, les Français “laïques” (et déchristianisés) ne réagissent pas face à la problématique de l’islam. En ce qui concerne la minorité active dans les médias (dont le Net) et la politique, on peut observer deux tendances opposées: l’une, qui continue de lutter contre l’Église catholique seule par réflexe anticlérical et par confort (les curés ne bronchent pas, eux), qui est soit tétanisé par l’islam, soit réconforté par cette religion qui sert la vision “multiculturelle” de certains d’entre-eux, soit indifférent – voire inculte.
Mais il existe une autre minorité, qui a clairement viré anti-musulman. Le site Riposte laïque (qui, honnêteté intellectuelle oblige, rappelle que l’intégrisme chrétien est bcp plus faible et dangereux que l’intégrisme musulman) en est la partie visible sur le net.
free
Sans parler d’une “libre (sic) pensée” que se veut au-dessus des lois.
Face aux sectaires du laîcisme anti-chrétien, la meilleure réponse serait une grève des impôts (en collectif naturellement).