C’est une véritable tempête politique que Nicolas Sarkozy a déclenché mardi en Irlande, en affirmant que «les Irlandais devront revoter» sur le traité de Lisbonne. Dans le camp du «oui» comme dans celui du «non», on cache mal sa fureur. L’entourage du premier ministre bouillonne.
Le programme des 5 heures que le chef de l’État passera à Dublin le 21 juillet n’est pas encore définitivement fixé, mais la possibilité d’un grand débat avec les partisans et les opposants au traité de Lisbonne est étudiée. En tout cas, les membres du gouvernement irlandais ont déclaré que le président français sera en «mode écoute» : il vient ici pour écouter, il ne vient pas avec une formule toute prête. Le ministre des Affaires étrangères, Micheal Martin, a déclaré :
"Nous n’avons pas l’intention de nous laisser intimider par qui que ce soit. Nous allons étudier cela d’un point de vue irlandais, en fonction de ce qui sert au mieux les intérêts de l’Irlande."
Le Sinn Féin, seul parti à avoir soutenu le «non», a jugé la position du président français «profondément insultante». Declan Ganley a surenchérit :
"C’est typique de la nature antidémocratique de ce qui se passe à Bruxelles ! Ce traité est mort, et aucune espèce de marchandage ne pourra lui redonner vie."
Même le Parti travailliste, qui a milité pour le «oui», estime que Nicolas Sarkozy a «commis un sérieux faux-pas».
"On nous a expliqué qu’une des raisons principales de la visite du président en Irlande la semaine prochaine était de lui permettre d’entendre les points de vue des Irlandais sur ce qui doit désormais être fait. Cependant, s’il s’est déjà décidé sur ce sujet, ce sera une écoute plutôt creuse…".
Fab
Je pense que nous avons installé le diable à l’Elysée .
yako
Amis Irlandais: faites annuler ce voyage !!!
jp
Autre possibilité: Amis Irlandais, recevez le comme il le mérite…
Réccarède
Qu’il continue, qu’il continue … NS n’aura réussi qu’à faire comprendre aux Irlandais( et pas qu’à eux ) le caractère totalitaire de la dictature de Bruxelles.