Dans l’avion qui le menait au Brésil pour les Journées mondiales de la jeunesse, le pape François a rencontré les journalistes embarqués à bord :
“[…] En effet, je ne donne pas d’interviews, parce que… je ne sais pas… je ne peux pas, c’est comme ça… pour moi c’est un peu pénible, mais je vous remercie pour la compagnie.
Ce premier voyage est vraiment pour rencontrer les jeunes, mais pour les trouver sans qu’ils soient isolés de leur vie : je voudrais les rencontrer dans leur tissu social, en société, parce que lorsque nous isolons les jeunes nous faisons une injustice : nous leur retirons leurs attaches. Les jeunes ont des attaches : ils appartiennent à une famille, à une patrie, à une culture, à une foi. Ils ont des attaches ! Et nous ne devons pas les isoler, et surtout ne pas les isoler de toute la société. Ils sont vraiment l’avenir d’un peuple, c’est vrai. Mais pas seulement eux. Ils sont l’avenir parce qu’ils ont la force, ils sont jeunes, ils vont de l’avant.
Mais l’autre extrême de la vie, les personnes âgées, sont aussi l’avenir d’un peuple. Un peuple a de l’avenir s’il avance avec ces deux sources : avec les jeunes, qui ont leur force pour le faire avancer, et avec les personnes âgées, parce que c’est elles qui donnent la sagesse de la vie. Je pense que nous faisons souvent une injustice avec les personnes âgées, nous les mettons de côté comme si elles n’avaient rien à nous offrir : elles ont la sagesse, la sagesse de la vie, la sagesse de l’histoire, la sagesse de la patrie, la sagesse de la famille, et nous avons besoin de cela ! C’est pour cela que je vous dis que je vais à la rencontre des jeunes, mais dans leur tissu social, essentiellement avec les personnes âgées.
C’est vrai que la crise mondiale ne fait pas de bonnes choses pour les jeunes. J’ai lu la semaine dernière le pourcentage des jeunes au chômage. Imaginez que nous courons le risque d’avoir une génération qui n’a pas eu de travail, hein, mais la dignité de l’homme provient du travail, de gagner son pain.
En ce moment, les jeunes sont en crise, et nous nous sommes un peu aussi habitués à cette culture du ‘rejet’. On le fait trop souvent avec les personnes âgées, et désormais on le fait avec ces nombreux jeunes au chômage. La culture du ‘rejet’ les a rejoint eux aussi. Nous devons en finir avec cette habitude de ‘rejeter’. Non. Culture de l’inclusion, culture de la rencontre. Nous devons faire un effort pour porter tout le monde à la société. C’est un peu le sens de que je veux donner à cette visite aux jeunes, aux jeunes dans la société."“Je vous remercie vraiment, et je vous demande de m’aider et de collaborer durant ce voyage, pour le bien, pour le bien : le bien de la société, le bien des jeunes, le bien des personnes âgées, les deux ensemble n’oublions pas cela. […]“