Lu ici :
"Balayons d’un revers de la main la question du coût: 50 millions d’euros pour attirer un million et demi de personnes dans la ville. C’est pas cher. Les retombées sont déjà énormes, tous les commerces sont pleins et certaines grandes surfaces ont des rayonnages vides. Le boui-boui où je déjeune plusieurs fois par semaine dans un silence quasiment divin est plein de jeunes catholiques troublant mon havre de paix. Les serveuses ne m’accordent plus guère d’attention et font mine d’à peine me reconnaître. Côté marketing, c’est pas mal aussi. On voit tous les volontaires marqués d’un polo vert d’une grande enseigne bancaire espagnole. Des menus du pèlerin ont fleuri partout, du Macdo au bistrot du coin. Anecdote assez intéressante, le bar complètement gay au bas de chez moi a viré ses couleurs arc-en-ciel et ses photos équivoques pour se recentrer sur la clientèle du moment, le jeune catholique. C’est absolument fascinant cette adaptation des commerces à l’actualité. Les quelques manifestations des pauvres indignés sont plus que risibles. En gros pourquoi un état laïque finance-t-elle la venue d’un chef d’état et d’un chef religieux? J’espère qu’ils feront de même lors de la prochaine et hypothétique venue du Dalaï-Lama qui est également un chef religieux sans être un chef d’état. Les quelques affrontements sont risibles. En gros, les modernoeuds (TM) reprochent aux catholiques d’être catholiques, donc adeptes d’une vision arriérée et conservatrice de la société. Les modeurnoeuds-indignés, victimes du capitalisme devraient plutôt voir dans les braves cathos leurs alliés et leurs futurs soutiens quand ils se retrouveront à la rue."